SERIES «SUR LES TRACES», BOU SAADA, ALGÉRIE
La démarche de Farida Hamak est celle d’un regard de photographe documentaire, à travers des projets au long cours.
Dans ses photographies, elle exalte par la lumière l’émotion levée à la vue de tel lieu ou de tel autre.
Elle a mené depuis 2012, un travail personnel, à Bou Saada, en Algérie, au pied de l’Atlas saharien, surnommée autrefois, la cité du bonheur », ou encore
« porte du désert », étant la première oasis, à 245 km au sud d’Alger. Un lieu riche d’histoire qui à inspiré de nombreux artistes, à la manière du peintre orientaliste Étienne Dinet (Nasr Eddine Dinet), dont le musée éponyme à Bou-Saada porte son nom mais aussi du bref séjour, en 1922, de Colette à celui de Simone de Beauvoir, en 1957. Forcément ça l’a influencé.
Son désir est de produire des images qui diront l’intensité de la contemplation, l’expérience du temps, l’impalpable de l’espace.

Biographie

 

En 2011, Farida Hamak s’installe à Lyon, et intègre la direction artistique de la galerie Regard Sud, tout en continuant son travail de photographe d’auteur.

Elle a six ans lorsque ses parents quittent l’Algérie (1956) pour la France.

Après avoir débuté des études littéraires à la Sorbonne, elle part en voyage.
À Singapour elle achète un appareil de photographie. En 1977, premier retour en Algérie, elle photographie tout. Ce sera son métier. Elle entre comme reporter de guerre à l’agence Viva en 1980. Alors qu’elle vit entre Damas et Beyrouth, ses images sur la guerre civile libanaise sont publiées dans un livre collectif, Paix en Galilée, Beyrouth (éditions de Minuit, 1982).
Elle collabore avec l’agence Sipa Press avant d’arrêter la photo d’actualité en 1990 pour devenir rédactrice en chef de mode du bureau parisien d’Al Khaleejiah-France, le premier groupe de presse du Moyen-Orient.

C’est cette double pratique de la photographie (capter les images de guerre et celles de la beauté) qui, dorénavant, fait la singularité du travail d’auteure de Farida Hamak. Elle réalise un livre (2004) puis un film (2005), Ma mère, Histoire d’Une immigration, qui remporte de nombreux prix. Puis elle passe de longs mois sur les rives et dans la vallée du Jourdain pour en retracer l’histoire mouvementée dans un livre, Au détour du Jourdain (2007). Avec les femmes immigrées de Chalon-sur-Saône, elle réalise Sans détour (2009). Puis, en (2014), Mineurs, Ici, dans le bassin de la Loire où elle va à la rencontre de vieux mineurs et sidérurgistes, de leurs femmes, filles et fils, sur trois générations.

Ses photographies sont acquises par des collectionneurs privés et des institutions publiques.

Source

Galerie Regard Sud

Dernière mise à jour le 19 octobre 2021