Biographie

Né en 1938 à Boulogne-Billancourt, il déclare vivre et travailler in situ, mettant l’accent sur l’importance fondamentale des sites dans lesquels et pour lesquels il crée. Il a ainsi transfiguré le Guggenheim de New York ou la Cour d'honneur du Palais Royal à Paris.

Daniel Buren poursuit depuis cinquante ans une œuvre radicale grâce à une gamme « d’outils visuels » en apparence minimale mais qui engagent le visiteur dans une profonde métamorphose de sa perception : ce qu’il croyait connaître est, par la grâce de gestes simples mais aux formidables possibilités, comme retourné sur lui-même. Le lieu devient inséparable de l'œuvre qui en révèle les dimensions cachées, et le regard voit soudain « autrement ». Si le travail artistique, la réflexion théorique, les modes d’intervention de Daniel Buren ont changé l'appréhension de l'art contemporain, l'attachement de l'artiste au sens primordial de la vision, à la couleur comme « pensée brute » ainsi que la latitude et le plaisir d'expérimentation qu'il offre au spectateur lui ont également assuré la faveur du grand public.

Daniel Buren a réalisé près de deux mille expositions dans le monde entier.

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Né en 1938 à Boulogne-Billancourt, Daniel Buren développe, dès le début des années 60, une peinture radicale qui joue à la fois sur l’économie des moyens mis en œuvre et sur les rapports entre le fond (le support) et la forme (la peinture). 
En 1965, alors qu’il peint des tableaux qui mêlent formes arrondies et bandes de tailles et de couleurs diverses, il choisit d’utiliser un tissu industriel à bandes verticales alternées, blanches et colorées, d’une largeur de 8,7 cm. Partant des possibilités multiples offertes par ce support, il mène une réflexion sur la peinture, sur ses modes de présentation et, plus largement, sur l’environnement physique et social dans lequel l’artiste intervient.

Ses oeuvres interrogent bientôt systématiquement le lieu qui les accueille et pour lequel elles sont conçues, d’abord la rue, dès 1967, puis la galerie, le musée, le paysage ou l’architecture, ce qui lui permet d’inventer le terme « travail in situ », qui caractérise depuis une grande partie de ses interventions.

Les bandes alternées, qu’il nommera « outil visuel », lui permettent notamment de révéler les particularités signifiantes du lieu dans lequel il travaille, les déployant au sein de dispositifs spécifiques et parfois complexes, entre peinture, sculpture et architecture. 
Ses interventions in situ jouent sur les points de vue, les espaces, les couleurs, la lumière, le mouvement, l’environnement, la découpe ou la projection, assumant leur pouvoir décoratif ou transformant radicalement les lieux. 
Incisif, critique, engagé, le travail de Daniel Buren, continuellement développé et diversifié, suscite toujours commentaires, admiration et polémique. En 1986, est réalisée sa commande publique la plus controversée, Les Deux Plateaux, pour la Cour d’honneur de Palais Royal à Paris. C’est également l’année où il représente la France à la Biennale de Venise et remporte le Lion d’Or. 
Il fait partie des artistes les plus actifs et reconnus de la scène internationale, et son oeuvre a été accueillie par les plus grandes institutions et par les sites les plus divers dans le monde entier. 
En 2007, Daniel Buren a reçu le Praemium Impériale remis par l’Empereur du Japon, distinction considérée comme le prix Nobel pour les Arts Visuels.


 

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Source

Centre national des arts plastiques

Dernière mise à jour le 4 août 2022