Baptiste GIROUDON

Baptiste Giroudon questionne la représentation du réel par l’acte photographique. Son travail interroge le pouvoir de l’image documentaire : qu’elle est sa force intrinsèque, qu’elles sont ses limites ? D’où vient l’immense pouvoir qu’on accorde aux photographes, ces « montreurs » d’une certaine vérité, mais aussi ces « concepteurs » du pouvoir idéologique de l’image?

Pivot à partir duquel sa démarche s’articule : les attentats du 11 septembre 2001 à New York. Ces attentats sont le premier événement où les images d’amateurs et de professionnels figurent sur les unes des journaux. L’image-témoin est devenue image-document sans intention première de l’auteur.

A travers l’objectif de Baptiste Giroudon mais aussi des images d’archive, son travail devient une archéologie visuelle, afin de percevoir autrement ce qui est connu dans la mémoire collective. Traces, fragments, rues désertes, portraits silencieux… Dans un jeu de miroitement la photographie est un outil pour penser, interroger l’Histoire et le politique.