Anita Molinero
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L’oeuvre d’Anita Molinero est apparue au début des années 80 et n’a cessé de se faire.
Peu ou pas présentée sur la scène parisienne jusqu’à ces dernières années, ce travail
est ancré dans le paysage plasticien français et est une référence pour de nombreux
artistes. Une récente monographie, qui retrace le travail de l’artiste, illustre avec habileté
la richesse de cette oeuvre. Une oeuvre faite de refus, d’histoire, de culture, de langage,
de rebuts…
Anita Molinero utilise, comme d’autres l’ont fait, des matériaux de décharge, mais
aussi des containers à ordures. Elle n’est en aucun cas tentée par une transfiguration
rédemptrice qui, les sublimant dans leurs formes, les sacraliserait, grâce à un nouveau
statut, celui d’oeuvre d’art. Au contraire, elle les utilise pour la brutalité même que
ces matériaux véhiculent. Si ce travail évoque celui de certains sculpteurs anglais,
sa démarche s’en oppose par la distance sans cesse affirmée avec les conventions
d’une sculpture visant une transformation aux fins de séduire une esthétique bourgeoise.
Il s’agit d’une oeuvre faite de violences, celle faite aux matériaux, mais il ne serait pas
juste de garder sous silence l’incontestable beauté qui se dégage de ces assemblages.
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Comment s'y rendre
Situé à 1h30 de Paris par le TER, il est le centre d’art contemporain le plus à l’ouest de la région qui en compte quatre avec la Synagogue de Delme, le CEAAC à Strasbourg et la Kunsthalle de Mulhouse. À l’échelle locale, il est idéalement situé à 5 min à pied de la gare de Troyes, au pied du centre historique en forme de bouchon de champagne.