Amélie Barnathan - Unsolemn Rituals

« Véra Molnar a construit une oeuvre forte et personnelle tout au long d’un périple inventif dans le monde des formes et des couleurs. Artiste majeure, […] elle fut la première en France à utiliser l’ordinateur pour la création plastique non pas comme un simple automate, mais comme une ressource centrale de l’atelier du peintre lui permettant une véritable expérimentation esthétique. »

(Jean-Claude Risset, in Véra Molnar, une rétrospective, 2012.)

Dans la frange incertaine qui sépare le conscient de l’inconscient se joue une bonne part de nos rêves mais aussi de nos névroses. Peuplé de monstres et de chimères, traversé tout autant de fantasmes et pulsions oniriques, ce territoire incertain est le terrain de jeu d’Amélie Barnathan. Cette très jeune artiste tout juste issue du Royal College of Arts de Londres révèle une maitrise du trait et de la couleur stupéfiant de délicatesse. Dans la longue frise de 3,50 mètre se présentant sous forme de leporello, elle s’amuse à mettre en scène des dizaines de jeunes filles confrontées à leurs pulsions de mort, à des animaux monstrueux et à la cruauté de leurs partenaires. Cet ensemble rehaussé de teintes pastel compose au final une vision décalée d’un imaginaire s’interrogeant sur l’identité féminine et la part d’ombre qu’elle contient. Sans aucun doute une des révélations de la jeune génération.