Alger, archipel des libertés
L’exposition Alger, archipel des libertés jette un pont entre plusieurs périodes révolutionnaires qu’a connu et connait jusqu’alors le continent africain.
Elle réunit une quinzaine d’artistes dont les réflexions puisent dans les mémoires des luttes africaines, de même qu’elle raconte des trajectoires révolutionnaires iconiques et méconnues, fabrique des récits intimes et collectifs, tant historiques que fictionnels.
Son point de départ est Alger, et plus généralement l’Algérie, qui a connu deux périodes de son histoire synonyme de volonté d’émancipation des peuples : la période postcoloniale autour des années 1970 où s’invite à Alger plusieurs mouvements révolutionnaires de pays d’Afrique, d’Europe et d’Amérique, et plus récemment, en 2019, où se produit une révolte nationale inattendue, qui prend communément le nom de « la révolution du sourire » par son caractère pacifiste.
Alger ne représente qu’un exemple récent de ce que traverse l’Afrique en termes de volontés de changements sociaux et politiques, car à l’instar des mouvements indépendantistes et révolutionnaires parus en Afrique dans les années 1950, qui trouvent d’ailleurs refuge à Alger, on assiste depuis 2011 à des révolutions et des révoltes endogènes, portées par une nouvelle jeunesse, dont la sphère virtuelle et les mouvements sociaux accompagnent la réappropriation de l’espace public, la rue, la place. Elles sont désireuses de libertés individuelle et collective, de réformes politiques, de meilleures conditions sociales et de travail, mais elles réclament particulièrement un changement de régime, la cessation de la corruption et de l’injustice. Si les révolutions de cette dernière décennie ne portent pas l’idéologie d’une union africaine, elles n’en demeurent pas moins similaires à celles des années 1950, en termes de volonté d’émancipation des peuples.
Nous chercherons à comprendre ce qui anime, depuis plusieurs décennies, le possible et le réel dans un continent, l’Afrique, qui « reste à ce jour l’unique endroit en capacité d’écouter le monde ». C’est la terre où tout peut arriver y compris, et surtout, la rencontre des ailleurs, le devenir commun, un Afropolitanisme qui lève enfin le voile sur l’échec de l’Universalisme et offre une nouvelle perspective. Longtemps terre des départs, l’Afrique est le continent de la diaspora aux déplacements voulus et souvent subis - il n’y a pas d’autre continent qui puisse autant affirmer qu’il « est au monde » - cette identité en a fait le lieu des confessions. L’Afrique est l’espace de l’écoute. Gigantesque parloir, on y vient, on y revient, pour se confesser de ses rêves colonialistes, de ses peurs, de ses fantasmes parfois. Dans ce vacarme de ceux qui parlent, l’Afrique attend qu’on l’écoute.
Complément d'information
Commissaires : Nadira Aklouche-Laggoune et Abdelkader Damani
Commissaires d'exposition
Autres artistes présentés
Sunday Jack Akpan
Marwa Arsanios
Louisa Babari
Fatima Chafaa
François-Xavier Gbré
Caroline Gueye
le projet des Archives des luttes des femmes en Algérie
William Kentridge
Michèle Magema
Fatima Mazmouz
Drifa Mezenner
Mohamed Rachdi
Sadek Rahim
Leïla Saadna
Lydia Saidi
Zineb Sedira
Massinissa Selmani
Sofiane Zouggar
Partenaires
SAISON AFRICA 2020
Horaires
Du mercredi au dimanche de 14h à 19h.
Nocturne jusqu'à 20h tous les 1ers jeudis du mois.
Tarifs
Adresse
Comment s'y rendre
Où se garer ?
Parkings Patinoire et Médiathèque
En train
- À 10 minutes à pied de la gare d’Orléans
En tramway
- Arrêt Croix Morin : ligne B
En bus
- Arrêt Les Turbulences : lignes 1, 2, 4 et 5
- Arrêt Moulin de l’Hôpital / Bus Citéis : ligne 10
Le réseau TAO est gratuit pour les groupes scolaires.
En Vélo’+
- Médiathèque : borne n°6
- Patinoire : borne n°15
- Place Croix Morin : borne n°16
Depuis La Loire à vélo
Itinéraire suggéré :
Depuis le Quai du Châtelet, au niveau du Pont Georges V :
- prendre la rue Royale jusqu'à la Place du Martroi
- sur la Place, prendre à gauche la rue d'Illiers jusqu'au bout (arrivée sur le boulevard Rocheplatte)
- prendre à droite sur le boulevard Rocheplatte.
Vous pouvez garer votre vélo à l'angle du boulevard Rocheplatte et de la rue du colombier.