Alain Nahum
Montage photographique de deux œuvres présentées à la galerie.
« Là où cessent les frontières, les chemins s’effacent […] » (Octavio Paz) et s’inventent d’autres passages qui éclairent nos sentiers et nos routes.
Alain Nahum artiste plasticien, qui sur des supports différents pellicule, photo, toile, papiers, raconte des histoires d’Inconnus, de Rencontres, de Croisements. Il interroge les traces, les sols.
Ces papiers de nuit objets futiles, chargés d’intimité traînant sur l’asphalte, dans les flaques d’eau, sont porteurs de nos désirs, de nos peines, de vos actions futures.
Les photos focalisés sur des Kleenex abandonnés laissent planer les silhouettes blanches de l’être humain. L’artiste les libère, leur redonne vie et le lien rouge fil de la communication définit aussi leur territoire dynamique comme limite, comme frontière. Ces petits théâtres, résurgences de Kantor, de Beckett, de Kafka nous captivent.
Les voiles, bateaux suggérés, fantomatiques sous des transparences d’espoir portent la lourde charge des errants d’un exode sans fin…
La série des photos de mannequins si « parfaites » et si énigmatiques nous parle malgré tout d’humanité – dualité figuration objet et ressemblance humaine. Leur multitude et les ombres suspendues nous projettent dans la liberté d’un hors champ de l’image.
Sans oublier les dessins, les peintures de ces enfants – hommes aux regards étonnés, émouvants à la fois différents et semblables inspirés par les lézardes des murs.
Alain Nahum dans ses travaux artistiques permet à notre regard « la Traversée des apparences ».
Marie VITOUX