ailéphant vole! - exposition Jean Dupuy

Exposition
Arts plastiques
Galerie Barnoud - Entrepôt 9 Quetigny
ailéphant vole ! Exposition Jean Dupuy (07/02 – 25/04 2009) Samedi 7 février : vernissage à partir de 20h15 précédé d’une série de performances réalisées par Jean Dupuy de 19 h à 20h (entrée libre : attention la galerie fermera ses portes durant la réalisation des performances) Communiqué de presse Jean Dupuy est longtemps resté ce qu’on appelle aux Etats-Unis un artiste pour artistes : artiste surtout connu des artistes seuls, et par eux surtout collectionné. Depuis quelques années, cependant, les choses ont changé, et Jean Dupuy est en train de prendre peu à peu la place qui lui revient comme de droit auprès d’un public plus large : celle d’un artiste historique, partie prenante de tout ce qui s’est fait d’important à la charnière des années 60 et 70 (moment fondateur, comme on sait, de l’art contemporain) ; mais aussi celle d’un artiste qui, par-delà ce côté historique, continue encore aujourd’hui de faire preuve d’une activité, d’une fraîcheur, d’une pertinence remarquables, et presque surprenantes. Les deux expositions qui viennent de lui être simultanément consacrées à la Villa Arson et à la Villa Tamaris, en juillet et août 2008, ainsi que la publication d’un catalogue rétrospectif en deux volumes, chez Semiose éditions, finissent, s’il en était encore besoin, de le montrer : Jean Dupuy est une figure qui, pour être singulière sans doute, n’en est pas moins aussi une figure incontournable de l’art de la deuxième moitié du XX° siècle et de l’art actuel. Né en 1925, Jean Dupuy commence sa carrière comme peintre, dans le sillage de l’abstraction lyrique. Bien vite, cependant, il se lasse de cette méthode, qui laisse trop au hasard du geste. Après un bref moment subversif – où il renverse, stricto sensu, les principes mêmes de l’abstraction lyrique : projetant ce qu’il appelle une « petite giclée » sur un format plus grand, à l’aide d’une diapositive, et la recopiant dans une démarche tout sauf spontanée – Jean Dupuy abandonne Paris et la peinture pour s’installer à New York. Il entre alors dans sa période technologique : réalisant des machines – Cône Pyramide (1968), notamment, ou Fewafuel (1970) – qui lui apportent rapidement le succès, lui permettant d’intégrer la galerie Sonnabend, parmi les plus prestigieuses aux Etats-Unis. Mais ce n’est que pour mieux la quitter. Geste de rejet, en 1973, et sans concession, d’un marché de l’art devenu, dès lors, lieu de toutes les spéculations. S’il continue, dans les années qui suivent et jusqu’à aujourd’hui, à fabriquer des machines, ce sont plutôt des bricolages désormais (l’art technologique coûte trop cher), où s’expriment tout à la fois un humour certain et quelque chose – le mot fut-il galvaudé – qu’on ne saurait appeler autrement qu’une certaine poésie : l’art de montrer l’envers des choses, ce qui jusque là était resté inaperçu. Entre 1973 et 1978, Jean Dupuy ajoute, cela dit, d’autres cordes à son arc : l’organisation d’évènements collectifs dans son atelier – qui lui seront autant d’occasions de travailler avec tout ce que New York compte alors d’artistes importants – ainsi que la performance (à l’histoire de laquelle, encore toute jeune, son nom reste attaché, depuis, comme un mot clé). Poursuivi toujours du désir d’être vivant, attentif toujours d’être au plus juste de ce que les temps réclament, il cesse cependant ces deux activités à la fin des années 70, pour revenir, précisément, à cette poésie seule dont je parlais déjà tout à l’heure. Aux machines bricolées, s’ajoutent maintenant des anagrammes, jeux de langages qui deviennent aussi, chez lui, des jeux graphiques, voire picturaux. Ils se matérialisent tantôt sous la forme de dessins, tantôt sous la forme de livres : autant de nouvelles manières, donc, de continuer d’explorer la curiosité du monde, et d’en rire parfois ; d’en montrer les sens cachés, les autres sens possibles. François Caodou Texte Jean Dupuy extrait de la revue "Semiose", n°1, octobre 2008, galerie Semiose, Paris, p. 4

Horaires

mercredi, vendredi, samedi de 15h à 19h et sur rendez-vous

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Galerie Barnoud - Entrepôt 9 9 boulevard de l'Europe 21800 Quetigny France

Comment s'y rendre

Tram Divia T1 arrêt « Cap Vert »

Dernière mise à jour le 2 mars 2020