Nuances #1

Le Théâtre, Scène nationale de Mâcon présente le projet Nuances #1 du 6 septembre 2024 au 24 mai 2025. Ce projet est conçu par la commissaire Elise GIRARDOT dans le cadre du programme CURA porté par le Centre national des arts plastiques (Cnap) et l’Association des scènes nationales (ASN). 

Initié par le ministère de la Culture, le programme CURA vise à soutenir la présence des arts visuels au sein des scènes nationales en invitant 12 commissaires d’exposition (individuel ou en équipe) à concevoir et mettre en œuvre une programmation d'arts visuels durant toute une saison.

Premiers gestes d'artistes pour Nuances

Élise Legal

Pour Nuances, elle crée un rideau, exposé dans l’espace cabaret du Théâtre pendant toute la saison.

Sa démarche artistique se focalise sur ce qui fonde et déroute une écriture. Les dessins abstraits qu’elle réalise au pastel gras évoquent des écritures manuelles, des lettres indéchiffrables, des gestes primaires, autant de signes mystérieux et illisibles qui renvoient à l’idée d’une forme de création immédiate et gestuelle. Leur mise en espace est une composante essentielle de son travail. Elle permet d’intégrer des sérigraphies ou photographies aux compositions, afin de mettre à distance et manipuler l’énergie brute du dessin et d’interroger les liens entre création et reproduction. La série, le montage, le rythme et le cadre sont autant de notions qu’elle emprunte au cinéma et à la bande dessinée qui influencent directement sa production de dessins.

Guillaume Perez

Pour Nuances, il conçoit une œuvre qui prendra place dans la grande salle, telle une vague de couleurs qui évoluera durant toute la saison.

Dans sa pratique artistique, le rapport à l’espace et au contexte revêt une importance cruciale. Son processus créatif se développe à partir d’expérimentations menées en atelier avec des matériaux simples, souvent glanés et récupérés. Ces éléments bruts sont transformés suivant des processus de fabrication artisanaux, tels que le ponçage, le nettoyage ou encore le découpage et l’assemblage, ainsi que par l’utilisation de techniques picturales traditionnelles comme la gouache et la peinture à l’huile. Les fragments ainsi obtenus sont disposés en corrélation avec l’espace et ses contraintes, leur accrochage final venant parachever leur métamorphose en peintures. Son intérêt pour l’espace se manifeste de manière double : l’influence de l’environnement extérieur sur les matériaux utilisés, et la manière dont l’espace de travail intérieur conditionne leur transformation et leur accrochage.