in abstracto #2

Exposition
Arts plastiques
Christian Berst Art brut Paris 03
vue de l'exposition

La galerie Christian Berst art brut présente du 5 mars au 30 mai in abstracto #2 une exposition collective d’oeuvres d’art abstraites produites par une vingtaine d’artistes classiques et contemporains.

Jusqu’ici, la notion d’art brut abstrait relevait, au mieux, de l’oxymore, et au pire, de l’antinomie. Or, pour peu que l’on accepte de regarder les œuvres, plutôt que d’admettre aveuglément les exclusions sur lesquelles Jean Dubuffet a fondé sa théorie, il faut bien se rendre à l’évidence : nombre d’œuvres d’art brut échappent de bien des façons à la figuration dans laquelle on croyait pouvoir tenir enfermé ce champ.

En 1922, déjà, le psychiatre Hans Prinzhorn préférait aux œuvres par trop narratives de ses patients celles qui manifestaient « un état plus « pur » en ce que le geste qui les fait naître ne subirait pas les interférences du conditionnement culturel et du savoir-faire artistique. » ainsi que le souligne Raphaël Koenig dans le texte de notre catalogue.

Dubuffet, en forgeant sa conception de l’art brut notamment par opposition à l’art abstrait plébiscité à son époque - tout au plus acceptait-il les sismographies des spirites - ne mesurait certainement pas à quel point l’art brut non figuratif élargissait considérablement sa quête d’essentialité.
Ainsi, l’art brut abstrait, selon le mouvement profond dont il procède, revêt les formes les plus diverses.

Dans ce deuxième volet d’in abstracto - parmi près d’une trentaine d’artistes - nous introduirons pour la première fois les stupéfiants dessins ondulatoires de Julius Bockelt, les tracés giratoires de Séverine Hugo ou les graphiques elliptiques d’Alexandre Vigneron. Auxquels viendront s’ajouter d’autres pépites remarquables, comme ces « divines marques » de Frédéric Bruly-Bouabré, ces étoiles bleues siamoises de Johann Hauser, cette composition hiératique de Vlasta Kodrikova ou encore ce magnétique assemblage du Philadelphia wireman.

Autant d’expressions dont l’éloquence et l’intensité font écho au Rimbaud de la Saison en Enfer : « J’écrivais des silences, des nuits, je notais l’inexprimable. Je fixais des vertiges ».

Horaires

du mardi au samedi de 14h à 19h ou sur rendez-vous 

Tarifs

Entrée libre

Adresse

Christian Berst Art brut 3-5 passage des Gravilliers 75003 Paris 03 France

Comment s'y rendre

accès au passage par le 10 rue chapon ou 23 rue des gravilliers

Dernière mise à jour le 14 mai 2020