Tony Côme, L’Institut de l’environnement : une école décloisonnée
« En 1968, la Hochschule für Gestaltung d’Ulm, école allemande que l’on présente comme la principale héritière du Bauhaus, est menacée de fermeture. L’idée de son possible transfert à Paris émerge alors sous le nom d’"Institut de l’environnement". Un bâtiment, élaboré par Robert Joly avec la complicité de Jean Prouvé, est inauguré un an plus tard, rue Érasme, sur le terrain de l’École nationale supérieure des arts décoratifs (ENSAD). Voulue par André Malraux, cette nouvelle institution aux allures de laboratoire pédagogique revendique une orientation pluridisciplinaire totalement singulière dans le paysage français. Des praticiens d’horizons différents y évoluent : accompagnés par un "collège d’enseignants chercheurs", de jeunes urbanistes, architectes, designers industriels, spécialistes en communication visuelle et théoriciens en sciences humaines apprennent à collaborer dans la perspective d’améliorer l’aménagement du cadre de vie. Deux promotions de quatre-vingts "stagiaires", dont l’artiste Daniel Dezeuze et le collectif de graphistes Grapus font partie, garderont un souvenir ému de cette aventure. »
Tony Côme est agrégé d'arts appliqués et docteur en histoire de l'art. Il enseigne l'histoire de l'architecture et du design à l'École européenne supérieure d'art de Bretagne (Rennes). Aux éditions B42, il a déjà contribué à la publication de Le monde comme projet d'Otl Aicher et codirigé avec Juliette Pollet L'Idée de confort, une anthologie (coédition Cnap).
Jean-Louis Violeau est sociologue, professeur à l’ENSA Nantes, auteur notamment de Les Architectes et Mai 68 (éditions Recherches) et de Jean Baudrillard, Utopie, 68 et la fonction utopique (Sens & Tonka).
Le livre a bénéficié du soutien à l’édition du Cnap.