Yves Rozet, Figures déliées - sur un fond sans fond - / Bertrand Flachot, Interface

Exposition
Photographie
Galerie Le Réverbère Lyon

© Yves Rozet

Yves Rozet ne souhaitant pas occuper tout l'espace de la galerie pour le deuxième volet de Figures déliées sur un fond sans fond, nous lui avons donné carte blanche pour choisir avec qui il aimerait dialoguer. Nous renouvellerons de temps en temps cette proposition à d'autres artistes de la galerie. Belle preuve de générosité de leur part, occasion stimulante de créer le débat, l'échange entre leurs pratiques, les oeuvres et le public. Yves Rozet Figures déliées - sur un fond sans fond - « Les photographies d’Yves Rozet sont particulièrement silencieuses. Énigmatiques aussi. Elles s’assemblent en polyptique à la beauté d’emblée évidente, mais à la signification toujours en retrait. Poèmes visuels qui jamais ne s’articulent en discours mais toujours demeurent ouverts, insaisissables, incomplets. L’image est comme une buée qui s’évanouit, un ensemble de surface plissées et flottantes, un reflet de matière pris dans les rets de l’imaginaire. L’image ne cesse ainsi de « passer » : d’un cadre à l’autre, de présence en absence, de la couleur au noir et blanc, d’aujourd’hui à hier, d’un fragment l’autre… Comme les nomme lui même le photographe, ses figures sont « déliées » et se présentent : « sur un fond sans fond » : formule ésotérique mais qui dit combien les images d’Yves Rozet sont des surfaces flottantes, mises en abyme, détachées d’une certaine réalité pour en réordonner une autre de facture poétique, où le vide est toujours plus important que le plein, les questions plus importantes que les réponses, le manque plus important que la satisfaction béate devant la certitude des choses. » (Jean-Emmanuel Denave, 2006) « Ce sont des fragments de réel – vestiges d’une mémoire, cristallisation d’un imaginaire, témoignage d’une culture, strates de temps divers -, des images en écho comme des leitmotiv, où les rapports de formes se prolongent en rapport de fond ; des images en écarts, en conflits. Des images toujours simples, en noir et blanc, en couleur, parfois monochromes. À qui les regarde, banales et familières, étranges et distantes à la fois, elles offrent des bribes d’histoires à inventer, des départs de songerie, des chemins de méditation. Elles ouvrent un ailleurs où la sensibilité et l’esprit s’engouffrent. Par l’apparent aléatoire de leur présence et par cette mystérieuse nécessité qui semble les rapprocher – depuis les Chimères (1999), l’oeuvre d’Yves Rozet s’organise autour de l’agencement d’images – elles questionnent. Comment l’hétérogène parvient-il ainsi à coaguler pour produire de la présence et un tel sens poétique ? » (Nelly Gabriel, in Acteurs de l’Economie, 2007) Bertrand Flachot Interface C’est à partir d’un répertoire d’images photographiques d’un lieu spécifique, « un territoire », que je développe un travail où dessin et photographie se mêlent étroitement. Introduire du trait, donc du geste, dans le processus de production d’images photographiques c’est augmenter ces images d’une dimension sensitive supplémentaire qui lie et délie, tisse et émiette sa surface en une multitude de strates qui s’enchevêtrent dans le plan unique de la représentation . Aux vibrations des ombres et des lumières de la prise de vue s’ajoutent et se mélangent les stries d’un dessin intuitif et pulsionnel, sorte de sismographie du sensible, qui, tantôt adhère à limage pour la renforcer, l’augmenter, tantôt s’en détache pour la ré-orienter, la re-figurer. Réalisé grâce aux techniques numériques ce dessin, tracé dans et par l’image, est indéfiniment transformable. Cette nouvelle texture graphique due à l’écriture aléatoire et chaotique du trait est donc toujours en devenir. Bertrand Flachot

Horaires

Du mercredi au samedi de 14h à 19h

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Galerie Le Réverbère 38 rue Burdeau 69001 Lyon France
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022