Vandale
Pour saisir ce que recouvre «vandale», qui se pose comme une interjection brutale, il faudra faire l’expérience de l’exposition au centre d’art –un espace dédié à la préservation des œuvres plutôt qu’à leur destruction. Guillaume Pinard y présente des dessins, pour beaucoup des reproductions chevronnées de classiques de notre histoire de l’art occidental. Ces citations visuelles, déplacées pour une composition à échelle du lieu sont les fragments du discours de l’artiste. Si dessiner permet une descente au plus profond de l’intime, Guillaume Pinard interroge aussi, depuis son travail personnel, la relation artiste – spectateur, la fabrique du sens comme du sensible, la pratique de l’art. C’est une pensée vive, en mouvement, qui nous embarque dans un univers exigeant et sans concession.
- Guillaume Pinard | né en 1971, vit et travaille à Rennes | représenté par la galerie Anne Barrault, Paris et la galerie Vera Gleim, Cologne | anthroprophete.free.fr