Sleep - Claude Cattelain
Soit un corps : de la chair, des os, du souffle, de la pensée, une occupation d’espace et une certaine capacité d’action. Soit ce corps-là, singulier, individualisé : 186 centimètres pour 83 kilogrammes Soit la construction du monde : une planète, du temps, des empires, des croyances, des espoirs, des engagements, des affrontements … Soit le monde qui est à portée de main : des pierres, de l’eau, du sable, des poutres ... (...)
Claude Cattelain ne s’embarrasse pas de dogmes et de théories ; il préfère embrasser avec ce corps-là le monde qui est à portée de ses mains. Si ses actions témoignent d’une volonté inflexible, ce n’est pas celle d’exécuter un projet, mais – au contraire, pourrait-on dire – d’agir sans projet, ici et maintenant. Il se confronte à des matériaux et des espaces qu’il bouge, modifie et agence par l’action de son corps.(...) Dans ces actions, l’artiste se confronte donc à un espace particulier et des matériaux singuliers. Contrairement à ce que leurs énoncés pourraient laisser penser, ces propositions ne sont donc pas des protocoles abstraits, mais des expériences pratiques. Même si l’action peut être rejouée ailleurs, dans des conditions légèrement différentes, c’est d’abord la rencontre de cette triade qui donne naissance au désir : un corps (celui de l’artiste), un lieu, des matériaux. C’est pourquoi les caractéristiques physiques, visuelles et mécaniques de chacun de ces éléments déterminent absolument l’équation. Un corps plus ou moins grand, plus ou moins fort, plus ou moins souple, plus ou moins endurant modifierait l’action tout autant que l’usage de blocs plus ou moins lourds, de tasseaux plus ou moins longs, d’espaces plus ou moins exigus, etc.
extraits de Parce qu’il faut que je fasse quelque-chose de Karim Ghaddab
Tarifs :
GratuitComplément d'information
03 février • 10 mars 2018
vernissage • samedi 03 février à partir de 18h