Seydou Keïta

Exposition
Photographie
Galerie Nathalie Obadia Paris 04
La Galerie Nathalie Obadia est très heureuse de présenter pour la deuxième fois une exposition personnelle du photographe malien Seydou Keïta, à Paris, après celle de la galerie de Bruxelles en 2016, grâce au soutien de la Contemporary African Art Collection (CAAC - The Pigozzi Collection).
De 1948 à 1962, l’autodidacte Seydou Keïta (c. 1921 - 2001) a tenu le plus célèbre studio de Bamako : « Le Tout-Bamako venait se faire photographier chez moi : des fonctionnaires, des commerçants, des politiciens ». Il acquiert vite une grande réputation au Mali, ainsi que dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, grâce à la qualité de ses tirages et à la grande sophistication de ses portraits. Le cadrage, la lumière, le regard, la position des bras et des mains ainsi que l’utilisation de fonds variés, caractérisent les photographies de Seydou Keïta.
En raison du coût élevé du matériel photographique, l’artiste cantonnait ses clients à une seule pose, mais sa grande maîtrise technique lui permettait de révéler la beauté de chacun d’entre eux. Selon lui, « se faire photographier était un grand évènement, il fallait arriver à donner la meilleure image possible de la personne. Souvent, ils prenaient un air sérieux, mais je crois aussi qu’ils étaient intimidés par l’appareil, c’était nouveau.» En famille, entre amis, en solo ou en couples, les modèles étaient mis en valeur devant des fonds d’étoffes à motifs décoratifs, auprès de vélos ou de voitures, portant des vêtements et des costumes prêtés par le studio de l’artiste pour l’occasion. Ils pouvaient également arborer une panoplie d’accessoires utilisés le temps d’une prise de vue (chapeaux, bijoux, montres, stylos ou encore poste de radio). En effet, au studio de Seydou Keïta, il était possible de se vêtir à la mode européenne et de s’affranchir des traditions, une occasion importante pour les Maliens en quête de modernité lors de la décolonisation. Ces différents accessoires symbolisaient surtout la volonté d’accéder à un certain statut social ou de s’octroyer des privilèges réservés aux Blancs. Ces portraits argentiques contrastés, aux compositions élaborées et aux regards intenses, constituent un témoignage unique de la société malienne de l’époque.
En 1962, Seydou Keïta ferme son studio pour devenir photographe officiel du gouvernement malien. L’artiste prendra sa retraite en 1977. Ce n’est qu’en 1991 que le collectionneur Jean Pigozzi et le commissaire d’exposition André Magnin découvrent ses photographies, non signées, lors d’une exposition au Center for African Art de New York. André Magnin décide alors de se lancer à la recherche de l’auteur inconnu de ces clichés. Grâce à l’artiste Malick Sibidé, il parvient à l’identifier puis à le rencontrer. En 1994, Seydou Keïta bénéficie de sa première rétrospective en Europe à la Fondation Cartier.
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Seydou Keïta est né en 1921 à Bamako (Mali) et mort en 2001 à Paris (France).

Depuis 1991, date de sa rencontre avec André Magnin et Jean Pigozzi, qui ont tous deux contribué à la reconnaissance internationale de l’art contemporain africain, les œuvres de Seydou Keïta ont été présentées à travers le monde entier et notamment en 2016 lors d’une grande retrospective au Grand Palais à Paris (France).
L’oeuvre de Seydou Keïta a récemment fait l’objet d’expositions personnelles comme à la Galerie Nathalie Obadia de Bruxelles (Belgique, 2016), à la Tate Modern à Londres (Royaume-Uni, 2008), au Museum of Contemporary Art Cleveland avec Seydou Keita: Portraits from Mali (USA, 2007), au William Bennington Museum of Art, The University of Connecticut de Storrs avec Mali Portraits by Seydou Keïta (USA, 2003), à la Galleria Nazionale d’Arte Moderna de Rome (Italie, 2001), au Saint Louis Museum of Art (USA, 1998), au Museum of Modern Art de San Francisco (USA, 1997), à la Pinacoteca o Estado de Sao Paulo ( Brésil, 1997), au Minneapolis Institut of Art (USA, 1996), au National Museum of African Art, Smithsonian Institute, de Washington avec Seydou Keïta, Photographer : Portraits from Bamako (USA, 1996), à l’Espace Fernand Léger à Montreuil (France, 1995), au Centre Nationale de la Photographie de Paris (France, 1995), au Musée d’Art et d’Histoire à La Chaux de fonds de Saint Gervais à Genève avec Black Movie (Suisse, 1994), au Ginza Shiseido Art Space de Tokyo (Japon, 1994), à la Fondation Cartier pour l’Art Contemporain à Paris (France, 1994).
Il a bénéficié d’expositions significatives dans des institutions prestigieuses, notamment à la Fondation Cartier pour l’art contemporain à Paris avec Autophoto (France, 2017), au Padiglione d’Arte Contemporanea Milano à Milan avec AFRICA. Raccontare un mondo (Italie, 2017), à l’Institut du Monde Arabe à Paris avec Trésors de l’islam en Afrique, De Tombouctou à Zanzibar (France, 2017), à la Fondation Louis Vuitton à Paris avec Art/Afrique, Le Nouvel atelier (France, 2017), au Centre de Cultura Contemporània de Barcelona à Barcelone avec Making Africa, A continent of Contemporary Design (Espagne, 2017), au Metropolitan Museum of Art à New York avec In and Out of the Studio: Photographic Portraits from West Africa (USA, 2015), à La Maison Rouge à Paris avec Après Eden, la Collection Walther (France, 2015), au Tropenmuseum à Amsterdam avec Look at Me ! (Pays-Bas, 2014), au Samuel Dorsky Museum of Art à New Paltz avec Malian Portrait Photography (USA, 2013), au Studio Museum Harlem à New York avec Who, What, Wear. Selections from the Permanent Collection. (USA, 2012), au Centre d’art contemporain à Meymac avec Africa/ Africa (France, 2012), au Centro de Arte à Madrid avec África: Objetos y Sujetos, Teatro Fernán Gómez (Espagne, 2011), au Contemporary African Photography from the Walther Collection à Neu-Ulm avec Events of the Self: Portraiture and Social Identity (Allemagne, 2010), au Guggenheim Museum à Bilbao avec 100% Africa (Espagne, 2006), au Museum of Fine Arts à Houston avec African Art Now : Masterpieces from the Jean Pigozzi Collection (USA, 2005), à la Whitechapel Art gallery à Londres avec Faces in the Crowd : Images of Modern Life from Manet to Today (Royaume-Uni, 2004), au Hara Museum of Contemporary Art à Tokyo avec Joy of Life – Two Photographers from Africa (Japon, 2004).


Les œuvres de Seydou Keïta sont présentes dans de prestigieuses collections publiques internationales telles, qu’aux États-Unis, la Eileen Harris et Peter Norton Collection (Santa Monica), le MOMA (New York), le Metropolitan Museum Art (New York), le Bronx Museum of Art (New York), le LACMA (Los Angeles), le Detroit Institute of Arts Museum (Détroit), le Philadelphia Museum of Art (Philadelphie), la State Art Collection (Washington), l’Akron Art Museum (Akron), le Fogg Art Museum - The Harvard University Art Museums (Cambridge), le Princeton University Art Museum (Princeton), l’Université of Chicago, le Samuel P. Harn Museum of Art - University of Florida (Gainesville), le Michael C. Carlos Museum - Emory University (Atlanta), le Saint Louis Museum of Art, le 21C Museum (Louisville), le William Benton Museum of Art - University of Connecticut (Storrs) ; en France, le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, le Fonds National d’Art Contemporain, et la Collection Agnès B. (Paris) ; en Allemagne, The Walther Collection (Neu-Ulm) ; en Suède, le Moderna Museet (Stockholm); en Irlande, la Douglas Hyde Gallery (Dublin) ; en Suisse, la Collection Nationale du Crédit Suisse (Genève), la Contemporary African Art Collection – The Pigozzi Collection (Genève) ; en Afrique, le Musée National du Mali (Bamako).

Horaires

Lundi - Samedi, 11h - 19h

Adresse

Galerie Nathalie Obadia 3 rue du Cloitre Saint-Merri 75004 Paris 04 France
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022