SEPT PEINTRES SEPT POÈTES

En1963, pour échapper au quotidien du journalisme, les critiques d’art marseillais imaginèrent la publication d’un opuscule réunissant des poètes et des peintres. Je ne sais d’où vint l’étincelle, si ce fut de Serge Pons  qui  reprocha plus tard à Jean Todrani, l’auteur du préambule de m’en octroyer l’entière paternité ou de moi même mais des noms furent avancés et aussitôt choisis.

Philippe Lorin connaissait un très exercé  typographe, Pierre Gaudin imprimeur à Paris, versé dans les ouvrages de bibliophilie. Naquit ainsi une mince et élégante plaquette dans laquelle chaque peintre illustrait un poème. Les binomes étaient ainsi formés : Barbacanne / Jean Malrieu; Philippe Lorin / Maurice Sardou; Richard Mandin / Bernard Plasse; Serge Pons/ Jean Todrani; Michel Raffaelli / Henri Deluy; Georges Rolland / Jean-Jacques Viton; Pierre Trofimoff /Alexandre Toursky.

Jo Berto tirait de son côté à cinquante exemplaires chacune des sept lithographies en noir réunies en portefeuille et qui furent vendues le soir même du vernissage à la galerie da Silva.

L’idée était de prolonger l’aventure dans les villes voisines,  enrolant au passage peintres et poètes du cru. Les sept lithographies furent bien exposées à Aix en Provence, Montpellier et Toulon mais les exigences des artisans, devant la réussite de l’entreprise, y mirent un terme. 

L’idée reste cependant vivace et sera peut être un jour reprise.

Bernard Plasse

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