Richard Hamilton, Editions et multiples

Exposition
Arts plastiques
Consortium Museum Dijon

Né en 1922, Richard Hamilton est considéré comme le père du Pop Art anglais. Le Consortium présente un ensemble d'une soixantaine d'éditions et multiples produits entre 1960 et 2002. Cette exposition permet de découvrir l'importance du travail de Hamilton, trop peu montré en France et de saisir faire l'expérience d'une ambiguité permanente quant à la nature reproductible de ses oeuvres : ses multiples nous font vivre un événement perceptif dont l'objet nous semble toujours unique.

Complément d'information

communiqué de presse

Richard Hamilton
Editions et Multiples
Au Consortium 16 rue quentin, Dijon
14 mai - 12 juillet 2003
ouvert du mardi au samedi de 14h00 à 18h00
entrée libre

Né en 1922, Richard Hamilton est considéré
comme le père du Pop Art anglais. Le
Consortium présente un ensemble de gravures
et multiples produits entre 1960 et 2002,
précédemment exposés au Kunstmuseum de
Winterthur en Suisse.
Cette exposition dévoile l'étendue de la maitrise
par l'artiste des techniques d'impression et
d'édition et une exploration de "la réalité qui
l'entoure", dès les années cinquante et selon la
pensée qui anima l'Independant Group auquel il
appartint. Plus qu'un style, Hamilton développe
dans son oeuvre une attention aigue au potentiel
perceptif offert par la création de masse d'objets
et d'images : recompositions d'intérieurs et de
salons en véritables allégories de la société des
années soixante ; appropriations d'objets et de
signes, depuis les enseignes publicitaires de
Ricard (Advertisement, 1975 ; Sign, 1975) aux
objets ménagers ou aux gadgets
caractéristiques de l'obsolescence de cette
époque : grille-pain, pin's, voiture (Toaster,
1967 ; Epiphany, 1989, ... ) ; réinterprétations
de paysages et de personnages d'une société de
consommation émergeante et d'une culture
populaire qui a usurpé aux beaux arts le rôle de
faiseur de mythes, composent son oeuvre et
reflètent un univers auquel le traitement
artistique -avec l'usage de techniques de
reproduction propres à la société de masse- fait
parfaitement écho. Le cinéma comme la
télévision (série I am Dreaming of a White
Christmas, Kent State, 1970), la musique rock
comme la mode (série des Swingeing London,
The Beatles, dont la couleur de l'affiche réalisée
par l'artiste à finalement usurpé le titre à l'album
désormais nommé "album blanc", etc.) furent
pour lui matière à des réalisations qui débordent
leur propre actualité vers des questions
artistiques plus traditionelles : l'étude de la
perspective, la référence à des genres
classiques tels que le paysage.
Cette exposition découvre la singularité de son
travail et l'évolution de ses centres d'intérêt
avec les années et les avancées technologiques.
Sans délaisser la sérigraphie, le collotype, la
gravure en creux ou encore la lithographie,
Hamilton explore dans les années quatre vingt
des procédés photographiques et les techniques
informatiques : scanner, quantel paintbox.
Comme Marcel Duchamp dont l'oeuvre l'a
souvent influencé, Hamilton réorganise et
reconstruit perpétuellement son travail,
s'autorisant à revenir sur des éditions (à l'instar
de l'édition intitulée Just What is it That Makes
Today’s Homes so Different ?, dont la version
exposée au Consortium date de 1994 et fait
référence au collage réalisé par Hamilton en
1956 pour l'exposition This Is Tomorrow,
fondatrice du Pop Art) et à terminer des projets
parfois abandonnés (Five Tyres Abandonned,
1964 ; Five Tyres Remoulded (portfolio), 1971).
Progressivement, les sujets qu'il aborde évolent
et l'optimisme des années soixante est gagné
par une certaine désillusion à partir des années
soixante dix, époque à partir de laquelle il se
tourne vers la réalisation de compositions
florales et d'intérieurs (Putting On De Stijl, 1979
; Berlin Interior, etc.).
Enfin, la maîtrise et le croisement des techniques
d'impression permettent à Hamilton de maintenir
une ambiguité permanente quant à la nature
reproductible de ses oeuvres : ses multiples nous
font vivre un événement perceptif dont l'objet
nous semble toujours unique. Cette exposition
permet de découvrir plus d'une soixantaine
d'éditions et multiples, et de saisir l'importance
du travail de Hamilton, trop peu montré en
France.

Artistes

Horaires

14h - 18h, du mardi au samedi

Adresse

Consortium Museum 37 rue de Longvic 21000 Dijon France

Comment s'y rendre

Le Consortium Museum est situé à 200m de la place Wilson.

En bus : L5/L6/L11/L12, arrêt Wilson-Dumont
En Vélodi : station place Wilson
En train depuis Paris  : 1h30 depuis Genève : 2h30

Parking souterrain gratuit
Stationnement dans la rue gratuit

Dernière mise à jour le 13 octobre 2022