Vue de l’exposition Nouveaux Horizons II, courtesy Art : Concept, Paris, 2007

Vue de l’exposition Nouveaux Horizons II, courtesy Art : Concept, Paris, 2007

Biographie

Pierre-Olivier Arnaud - Né en 1972, vit et travaille à Lyon
Représenté par la galerie art: concept, Paris et Skopia, Genève

« Diplômé des Beaux-Arts de St-Étienne en 1996, Pierre-Olivier Arnaud a exposé dans de nombreux lieux en France et en Europe, comme Le Magasin de Grenoble, le Printemps de Septembre à Toulouse, le CAP de Saint-Fons, l’Institut d’Art Contemporain de Villeurbanne, le Mamco de Genève, la Kunstakademie de Stuttgart…
Bien que son travail soit éminemment photographique, il se décrit davantage comme un artiste qui réfléchit par le moyen de la photographie. Ses œuvres questionnent inlassablement la nature de l’image, son essence et sa production aussi bien que son mode de diffusion et de consommation. Prolongeant la réflexion de Walter Benjamin sur la perte d’aura de l’œuvre du fait de sa reproductibilité technique, l’artiste produit des photographies à rebours de tout effet spectaculaire, des images qu’il soumet autant à de multiples manipulations (désaturation, recadrage, effets de floutage, passage en négatif) qu’au spectre de leur propre disparition.
Depuis ses débuts, P-O Arnaud ne travaille qu’une seule et même couleur, le gris. Il passe ainsi invariablement les images qu’il crée ou qu’il prélève (publicités, journaux, etc.) à ce qu’il définit comme « un gris optique, indifférencié », dans une opération qui participe activement à son entreprise de « désublimation », produisant en retour une forme d’étrangeté fantomatique. Si ses premières photographies se focalisent sur des détails (un bord, un angle, un coin) où le sujet n’est jamais clairement identifiable, les formes commencent à faire peu à peu surface. […]
Pierre-Olivier Arnaud est aussi un promeneur, qui, au hasard de ses dérives, entreprend de photographier des espaces urbains génériques et désaffectés en prenant soin d’évacuer tout signe permettant leur localisation, qu’elle soit spatiale ou chronologique. Envisageant le modernisme tardif comme une « promesse déchue (1) », il sillonne les pays de l’ex-bloc soviétique à la recherche de ses manifestations tout autant que celles d’hôtels portant la même appellation (Hôtel 2000, 2006 et Projet Cosmos, 2009).
Qu’elles soient simplement contrecollées au mur ou empilées au sol, ses images « sans qualité », imprimées sur des support périssables, sont toujours guettées par l’entropie. »

1. La partie amère de ces délices, par Jill Gasparina, in Éditions ADERA, 2009

Extrait de la notice de Mathieu Loctin pour l’Institut d’art contemporain, Villeurbanne/Rhône-Alpes, octobre 2012
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Pierre-Olivier Arnaud - Born in 1972, lives and works in Lyon
Represented by galerie art: concept, Paris and Skopia, Genève

“Pierre-Olivier Arnaud graduated from the Saint-Etienne School of Fine Arts in 1996, and has exhibited in many venues in France and Europe, such as Le Magasin in Grenoble, Le Printemps de Septembre, in Toulouse, the CAP in Saint-Fons, the Institute of Contemporary Art in Villeurbanne, the MAMCO in Geneva, and the Kunstakademie in Stuttgart…

Although his work is predominantly photographic, he describes himself rather as an artist who reflects through the medium of photography.  His works indefatigably question the nature of the image, its essence and its production as well as the way it is disseminated and consumed.  By extending Walter Benjamin’s thinking about the work’s loss of aura caused by its technical reproducibility, the artist produces photographs which are counter to any spectacular effect, images which he subjects as much to many different kinds of manipulation (de-saturation, reframing, blurring effects, negative shift) as to the spectre of their own disappearance.  
Since his early days, P-O Arnaud has been working with one and the same colour, grey.  He thus invariably passes the images he creates and samples (advertisements, newspapers, etc.) through what he defines as “an optical, undifferentiated grey”, in an operation which plays an active part in his “de-sublimation” endeavour, producing in return a form of ghost-like uncanniness.  His early photographs focus on details (an edge, an angle, a corner) where the subject is never clearly identifiable, but forms gradually start to come to the surface.  […]
Pierre-Olivier Arnaud is also a walker who, during his random wanderings, photographs generic and abandoned urban spaces, taking care to get rid of any sign making it possible to locate them, be it spatial or chronological.
By seeing late modernism as a “failed promise”, 1 he criss-crosses the countries in the former Soviet bloc in search of their manifestations as much as those of hotels bearing the same name (Hôtel 2000, 2006 and Projet Cosmos, 2009).
Whether they are simply glued to the wall or piled up on the floor, his “quality-less” images, printed on perishable surfaces, are invariably threatened by entropy. “

1. La partie amère de ces délices, by Jill Gasparina in Editions ADERA, 2009

Excerpt from Mathieu Loctin’s notice for the Institute of Contemporary Art, Villeurbanne/Rhône-Alpes, October 2012. Translated by Simon Pleasance, 2015

Site internet et réseaux sociaux

Source

Documents d'artistes Auvergne-Rhône-Alpes - Partenariat Centre national des arts plastiques / Réseau documents d'artistes.

Dernière mise à jour le 15 novembre 2023