Mosset/Clarac

Communiqué de presse

MOSSET/CLARAC
Exposition du 17 mai au 14 juillet 2003

Olivier Mosset développe depuis quarante ans une pratique de peintre. Une peinture basée sur l'effacement du geste, sur une répétition de signes, sur une distanciation absolue de toute
expression, une peinture qui se rapporte
exclusivement à elle-même, à son propre développement, dans l'espace et le temps. Il a été un des membres de BMPT (Buren, Mosset, Parmentier, Toroni), qui produira, durant l'année
1967, des actions qui marqueront l'histoire de l'art contemporain.
Depuis l'origine de son oeuvre, Olivier Mosset n'a eu de cesse de poursuivre, tant au travers de sa peinture que dans ses stratégies d'apparition, des objectifs de neutralité et de mise en question de la notion d'auteur. Il réalise, depuis quelques années, des installations
constituées parfois d'objets ready-made.
Souvent fondées sur un principe (comme c'est le cas ici) de juxtaposition, ces installations appartiennent toujours, d'après lui, au même registre que sa peinture.
En 2001, Olivier Mosset découvre, dans le jardin des Tuileries, les pierres des piédestaux ayant soutenu des statues de Muses, au moment de la Révolution française. Il fait déplacer ces pierres
(censées être originaires de la Bastille) et les place à Morat, sur le site conçu par Jean Nouvel pour l'exposition nationale suisse 02. Il signe cette installation intitulée « Les socles révolutionnaires ».
L'exposition « MOSSET/CLARAC » de La Galerie de Noisy-le-Sec s'inscrit dans la continuité de cette expérience. Sont présentés ici : une partie des socles des Muses des Tuileries, un moulage
d'une de ces statues (l'Uranie du Capitole) et les planches des albums du Comte de Clarac ayant fait les relevés dessinés de ces sculptures.
Le titre « MOSSET/CLARAC » de cette exposition (installation conceptuelle) s'inscrit dans le principe des cosignatures qu'Olivier Mosset
instruit depuis le début de sa carrière.

Éléments de l’installation :

Socles (anciennement des sculptures de Muses) provenant du Domaine national des Tuileries géré par le Centre des monuments nationaux, Paris.

« Uranie du Capitole », moulage, prêt du Musée du Louvre, département des sculptures, Paris.

Dans les vitrines : Frédéric de Clarac, « Musée de sculpture antique et moderne », 6 volumes, imprimerie royale, 1841-1853, prêt de l’Ecole
nationale des beaux-arts de Paris, bibliothèque des collections.

Sur le parvis : ancien socle de « Hommage à Cézanne » de Maillol conservé au Domaine national des Tuileries géré par le Centre national
des monuments nationaux.