Mohamed LEKLETI

Mohamed LEKLETI est né à Taza (Maroc). Il vit et travaille à Montpellier (France ) depuis 1986. Il a obtenu un deug de cinéma et une maîtrise d'arts plastiques à la facultés d'Aix en Provence.

Mohamed Lekleti maîtrise le feutre et le fusain aussi bien que la peinture ou encore la taxidermie.
Qu'elles soient sur papier ou sur toile, ses oeuvres portent une dimension politique, sociale et culturelle profonde. Ce sont des métaphores qu'il nous propose de déchiffrer. Conscient de la subjectivité de l'être, il incorpore au sein de ses oeuvres de multiples indices laissant place à une liberté de lecture. Perturber les frontières des différents médiums, embrasser l'espace dans sa totalité, donner du mouvement à la surface et de la rondeur à ses personnages, là sont les caractéristiques intrinsèques du travail de cet artiste. Sa démarche, à la fois narrative et poétique nous livre un récit très personnel, une caricature de notre monde contemporain. Le fil, les mains directrices, les animaux (ânes, chevaux, oiseaux), le double visage, la dualité entre l'homme et l'animal, la dualité d'un même être, sont autant d'éléments que l'on retrouve de manière récurrente dans son travail. Ses personnages, généralement en situation instable, sont à la recherche d’un équilibre qui semblerait difficile à atteindre.
Ses oeuvres évoquent des mythes, des trajectoires humaines, des moments de quêtes, mais elles sont aussi une réflexion politique, géopolitique sur le territoire, l'exil, l'immigration. Elles questionnent l'animalité de l'homme, les rapports de pouvoir et notre rapport aux autres. En parallèle, Mohamed Lekleti investit également l’espace public au travers d’oeuvres éphémères, commandes de villes en France et à l’étranger : nuit des musées en Allemagne, ville de Sète, ville de Carcassonne (en collaboration avec le musée des Beaux-Arts), ville de Lodève (Musée Fleury), Valence.
Pour la forteresse de Salses, il propose un projet in situ, mêlant différents médiums (dessins, sculptures, vidéo...), autour des différentes interprétations de la notion de territoire (2014). Artiste engagé, il participe également à une exposition collective au MACMA (Musée d’art et de culture de Marrakech) contre la peine de mort au Maroc.