Marianne Villière

Biographie

Née en 1989 à Nancy, France.
Vit et travaille actuellement entre la France et le Maroc.

Marianne Villière développe une démarche questionnant l’espace urbain quotidien. C’est à travers l’observation et la mise en espace de postures qu’elle met en jeu la sphère publique comme sens commun. Des formes de créations collectives émergent de son expérience en médiation culturelle comme depuis le domaine du théâtre, des pratiques de désobéissance civile ou encore des carrefours associatifs. Son intérêt pour l’incongru s’est approfondi au regard d’autres disciplines comme la microsociologie. C’est de pair avec le contexte qu’elle met en scène des situations dérangeantes, disruptives. Ces moyens attisent une réflexion sensible, questionnent nos manières de vivre ensemble et d’habiter l’espace. Ils permettent d’engager des rhétoriques d’actions particulières, c’est à dire de sculpter et d’articuler des gestes choisis, critiques autant que faire ce peu.
L’enjeu essentiel de la démarche de Marianne Villière est de dégager un moment de débat, de faire émerger une énergie polémique latente, de négocier des relations de pouvoir alternatives.

Etudes

2014 – Diplômée du Programme de recherche CCC à la HEAD (Genève)
Master avec félicitations
master thesis : Hiatus, un regard sur les micro-pratiques urbaines comme
pratiques de liberté

2012 – Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique – ENSA (Nancy)
Master avec félicitations
mémoire : Articulations d’espaces
2010 – Diplôme National d’Arts Plastiques – ENSA (Nancy)
Licence avec mention

Prix Gianni Motti 2014

Expositions collectives

C’est qui lui?, site internet, Generosity, XPO Gallery, Paris, septembre 2016
Four musical, installation sonore, Festival-Résidence Caravane Tighmert (Maroc), juillet 2016
Devenir Mime, installation performance Emergency, Fonderie Kügler, Genève octobre 2014
la dame du tram”, Lecture Radio, à la Reliure, 45 rue de Saint Jean, Genève mai 2014
Para-site, installation dans le cadre de l’exposition des diplômés « À partir d’ici/distance retour” Galerie NaMima, ENSA Nancy du 14 mars au 4 avril 2013
Échappée belle, installation Rires de sit’com, installation sonore dans le cadre de PanTotal, 59 rue de Rivoli, Paris du 19 au 27 avril 2012
« Ici et là » – projection et performance, Semaine des arts, Théâtre Mondésert, Nancy le 24 mars 2012
Abri de galerie, installation dans le cadre de « Cohabitation#2» Galerie NaMima, ENSA Nancy du 6 au 17 février2012
Distribution de carottes, File d’attente sans sens, Festival « Excentricités » – actions collectives et absurdes, performances Rencontres étudiantes internationales de la performance, Besançon du 12 au 14 avril 2011
Cortège, acrylique sur toile, «Grand PP2 » Galerie Poirel, Nancy du 8 au 24 avril 2011

Événements ponctuels – actualité
affichage sauvage en espace public
Métro-Marathon, rituel, chaque 1er mai dans le métro parisien : course en habit de  travail (de bureau)

Des regards sur ma pratique…

«On peut citer les performances de Marianne Villière qui, telles les « expériences disruptives » de Garfinkel [2007, p.97-147 ; Pecqueux, 2012c], interrogent frontalement nos routines. Peut-on ne pas être saisi (ne pas réaliser une torsion sensorielle) en la voyant réaliser avec des complices une « file s’attente sans sens », face à un mur (Nancy, 2010 ; Besançon, 2011), ou quand elle diffuse des « rires de sitcom » dans le métro parisien (2011) ou dans une galerie d’art (2012) ? On comprend alors qu’une écologie de l’attention implique son économie, et inversement : ce sont bien les deux faces d’une même pièce qu’il faut prendre résolument à bras le corps. »

 Anthony Pecqueux, Tordre l’attention. Ajustements perceptifs en situation.Partie : L’économie éthique et esthétique de l’attention, L’économie de l’attention – Nouvel horizon du capitalisme ? Sous la direction d’Yves Citton, édition La Découverte, Paris, 2014. p.228

« Marianne Villière engage une réflexion très articulée sur la place de l’artiste dans la société, l’espace public, les processus de légitimation qui valident ou discréditent des pratiques relativement à différents systèmes de valeurs. Dans le prolongement des pratiques d’Andrea Fraser – mais en prenant le risque de sortir du champs de l’art – ou, peut-être plus proche d’elle, de Ben Kinmont, Marianne Villière engage un questionnement subtile sur l’instabilité et le caractère arbitraire des systèmes de valeurs de l’art et des systèmes culturels. »

Sébastien Pluot, Professeur d’histoire et théorie des arts ESBA TALM site d’Angers, Directeur de recherche Co-fondateur et directeur de Art by Translation Commissaire indépendant

Site internet et réseaux sociaux

Source

Galerie du Granit, scène nationale

Dernière mise à jour le 17 septembre 2020