Marcelle Loubchansky

Les Moires de la mémoire 1948 - 1980
Exposition
Arts plastiques
Galerie Brimaud Paris 03
Très vite remarquée par le fondateur du Surréalisme André Breton, le critique d'Art Charles Estienne, et le galeriste Jean Fournier, Marcelle Loubchansky expose à partir des années cinquantes à la Galerie Kléber aux côtés de Henri Michaux, SamFrancis, Jean Degottex, Simon Hantaï, Jean Paul Riopelle ou encore Joan Mitchell. Marcelle Loubchansky, née en 1917 à Paris, d'origine francorusse, expose pour la première fois en 1948 à la Galerie Breteau. En 1951 la Galerie de Beaune lui consacre une exposition. En 1952 elle se lie d'amitié avec Charles Estienne qui, après avoir défendu l'art abstrait pur et dur, se rapproche du surréalisme et prone "Le libre jaillissement des forces créatrices ". En 1953, il l'invite a exposer au sein du cercle des "Tachistes", courant artistique gravitant autour de la sphère surréaliste. La première exposition se tient à la nouvelle galerie surréaliste à l'Etoile, celle dont André Breton est directeur artistique. L'automatisme psychique fera de ces peintres les héritiers du surréalisme et leur abstraction le prolongement de l'écriture automatique. Marcelle Loubchansky est aussitôt remarquée par André Breton, le pape du Surréalisme : « Nul n'a su comme elle libérer et rendre tout essor à ces formes issues du sein de la terre et participant à la fois de l'humidité et de la flamme qui attestent une nouvelle gestation... et c'est une bouffée de toute fraicheur, qui, levée de ses oeuvres, nous rend pour elles le pur regard de l'enfance, où les prestiges de l'aurore boréale se conjuguent à ceux de la robe couleur du temps ». A.B., 1956 Ses expérimentations avec la couleur diluée à l'essence - technique novatrice qui fera florés - lui permettent de peindre avec une fluidité unique. La sobriété et le sentiment d'infini des espaces prennent tout leur sens dans ces grandes plages de couleurs diluées et ces moirures délicates, dont la finesse sied à merveille aux variations autour des éléments propres à la nature. En 1954 a lieu la rencontre la plus déterminante après Charles Estienne, celle de Jean Fournier qui présente à la Galerie Kléber Sam Francis, Simon Hantaï, Joan Mitchell, Jean Paul Riopelle, Jean Degottex, artistes aujourd'hui incontournables. Marcelle Loubchansky intègre le groupe jusqu'en 1965 et fait la une du Harper's Bazar lors de l'article consacré à la Galerie Kléber. La brouille survenue avec Jean Fournier mettra un terme à sa notoriété. Elle n'aura pourtant de cesse de continuer ses recherches. A la fin des années 1960, et au cours des années 1970, Marcelle Loubchansky oriente son art vers ce qu'elle nomme les « Prospectives stellaires ». Le Cosmos et ses variations deviennent ses thèmes de prédilection, induisant une réflexion métaphysique sur lemacrocosme et lemicrocosme, l'humain et sa perception de l'Infini. Marcelle Loubchansky a renversé les techniques picturales traditionnelles d'après-guerre et participé pleinement à l'aventure qui reliait au Surréalisme une forme d'abstraction libre. Saluée de son vivant par la critique et faisant l'objet d'une reconnaissance unanime, elle se pose en figure majeure de l'abstraction lyrique et incarne l'image de l'artiste visionnaire. Nous avons réunis pour cette rétrospective une cinquantaine d'oeuvres sur toile et sur carton couvrant toute la carrière de l'artiste : la première toile exposée date de 1948, la dernière de 1982. Pour la plupart, ces oeuvres n'ont jamais été montrées au public. Nous éditerons un catalogue illustré des oeuvres et regroupant des textes d'André Breton, Charles Estienne et Genviève Bonnefoi. A cette occasion La Galerie Convergence exposera également une trentaine d'oeuvres sur papier de Marcelle Loubchansky. 22, rue des Coutures Saint Gervais, 75003 Paris.

Complément d'information

"Fusion stellaire", 1978, huile sur toile, 146 x 94 cm

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Galerie Brimaud 4 rue de Thorigny 75003 Paris 03 France
Dernière mise à jour le 2 mars 2020