Julien des MONSTIERS

Les chroniques du Pôle
Exposition
Arts plastiques
Galerie Isabelle Gounod Paris 03

La galerie a le plaisir de présenter la première exposition personnelle de Julien des Monstiers, réunissant peintures et objets témoignant de la démarche de l'artiste à la recherche de « la dernière aventure » possible, celle des Pôles. L'artiste collecte sur ses toiles les paysages d'une banquise éclatée où les icebergs ressemblent à des vaisseaux fantômes et réunit des objets divers, telles les preuves annonciatrices d'une dévastation programmée. Ce jeune artiste de vingt cinq ans aborde l’Art comme un « lieu de résistance », pour dit-il se « planquer » pendant la dévastation, dans le foisonnement de ses territoires plastiques, entre peinture et installations. Si son travail trouve ses sources dans l’actualité, il en est pourtant une démonstration de « l’Après ». Ceci est plus qu’un simple prétexte artistique, mais une intention littérale et formelle de comprendre et de décortiquer les plus gros enjeux de notre époque : la recherche des derniers déserts avec la volonté assumée et frénétique de mener à bien la dernière aventure, celle de la quête de l’ultime réserve de combustibles fossiles. « Il est essentiel d’opérer une archéologie de notre société, obsédée par le présent comme seule culture. Les phrases et les images que j’épuise de manière absurde sont des vérités, des poèmes publicitaires, de l’évidence instantanée : « épiphénomènes et pires phénomènes, point de non-retour, on y est, la dernière aventure… ». Elles sont des symptômes. Les objets que je fabrique, assemble et met en scène sont morts, échoués, poétiques et inutiles, créés et aussitôt empreints de nostalgie. Ils sont un point de non-retour, une vitrine de l’amnésie du monde. » J. des Monstiers, 2008 « Blanc, bleu, orange… Au départ, sur cette grande toile carrée, l’œil est happé par la vivacité des couleurs. Une surface de lumière impose sa présence. Les aplats de blanc dominent, envahissent la quasi totalité de l’espace, rehaussés par le contraste d’un orange clair à la base et d’un bleu azuréen dans la partie supérieure… On entre donc dans cette toile par l’abstraction première d’une composition en grandes masses colorées. Pour ajouter à son mystère, le titre – « Quatre-vingt dix pour cent » – annonce une référence chiffrée, peu explicite. Puis on découvre en haut, à gauche, une phrase énigmatique, inversée comme un rébus ou un nom de code : « on y est ». Pascale Lismonde, extrait « Sur une toile de Julien des Monstiers », lacritique.org, 24 juin 2008. Julien des Monstiers est diplômé de l'Ecole nationale supérieure des Beaux arts de Paris en 2008, Lauréat « La critique.org » du Salon des Réalités Nouvelles en 2008, Lauréat du Prix André Parinaud (Galerie Victoria) en 2007.

Adresse

Galerie Isabelle Gounod 13 rue Chapon 75003 Paris 03 France
Dernière mise à jour le 2 mars 2020