HUGO CAPRON
en quelques mots…
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Imposer un classicisme dans la peinture, tout du moins en tant qu’objet – soit une toile tendue
sur un châssis – ne signifie pas obligatoirement que celle-ci appartient à un autre temps.
La peinture évolue encore aujourd’hui dans sa propre matérialité, selon ses différents domaines
d’applications. Ainsi, les nouvelles possibilités pour la peinture abstraites sont infinies.
Sans entrer dans l’effet, c’est bien une peinture crue qui se manifeste sur les toiles d’Hugo Capron,
ne montrant que ce qu’elle est.
Nombres des peintures d’Hugo Capron naissent de concepts précis, à l’image de « rendement » :
La quantité de peinture utilisée est celle définie par le fabricant pour couvrir l’aire du tableau.
Sachant pertinemment que la toile absorbera, le pinceau accrochera et laissera d’importantes
surépaisseurs, c’est dans une forme d’échec poétique que la peinture se libère. Par ce tour de main,
le tableau est terminé mais incomplet. Une forme survenue dans le seul objectif de couvrir la toile
apparaît alors, le travail de l’artiste étant aussi de décider du sort de ce même tableau, à savoir
s’il est juste ou non de le conserver. Peut-être la phase du travail la plus difficile. Un combat
avec la peinture qui s'étend sur plusieurs séries distinctes, avec des notions de tautologies
et de reproductibilité toujours au coeur de la recherche.
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Pour cette seconde exposition personnelle, Hugo Capron a décidé de développer dans l’enceinte
du Centre d'art contemporain / Passages différentes séries. Elles reflètent le travail d’une année,
bien que toutes les toiles aient été pensées et peintes pour cette exposition. Les formats des tableaux
on été décidés en fonction des murs sur lesquels ils sont accrochés, les rapports des tableaux
entre eux ainsi que leurs couleurs aussi. Parfois, ce sont même des reflets d’un tableau sur l’autre
qui sont pensés avant même d’être peints. C’est tout un cheminement de la production d’une exposition
qui est pensé en son envers.
Certaines toiles jouent de la couleur et des erreurs d’appréciation informatiques de celles-ci, tandis
que d’autres naissent d’idée que l’on rapprocherait de la peinture conceptuelle. Ce afin de libérer
le geste et arriver à une sorte d’abandon de soi face à la toile. Un lyrisme avoué et enfin assumé
au travers d’une peinture fermée à double tour, que rien ne pourra déstabiliser si ce n’est elle-même.
La contemporanéité de la peinture, qui pourrait être vue comme l’argument d’invincibilité de celle-ci
apparaît comme primordiale pour l’artiste qui base sa gamme chromatique en fonction de sa capacité
à faire vivre le tableau dans le réel. Peintures fluorescentes, ou encore chromes, difficilement
photographiables faisant de l’exposition un moment et de la peinture une expérience.
Horaires
Adresse
Comment s'y rendre
Situé à 1h30 de Paris par le TER, il est le centre d’art contemporain le plus à l’ouest de la région qui en compte quatre avec la Synagogue de Delme, le CEAAC à Strasbourg et la Kunsthalle de Mulhouse. À l’échelle locale, il est idéalement situé à 5 min à pied de la gare de Troyes, au pied du centre historique en forme de bouchon de champagne.