FRONTALITÉ, approches du paysage

Exposition
Arts plastiques
GALERIE MARIE HELENE DE LA FOREST DIVONNE Paris 06

 

La Galerie Vieille du Temple présente la permière partie de l’exposition « Frontalité. approches du Paysage » du 17 octobre au 23 novembre 2013.

Ce premier volet se concentre sur cinq artistes, quatre peintres : Arthur Aillaud, Vincent Bioulès, Pierre Buraglio, Guy de Malherbe et une photographe : Sarah Le Guern. Chacun, dans leur manière de peindre ou de photographier, se confronte à la frontalité.

Qu’entend- t-on par frontalité ? Des paysages redréssés où l’horizon et la perspective semblent abolis. Héritage d’une approche de la peinture qui affirme sa planéité, des abstraits américains jusqu’au mouvement Supports/Surfaces, en France.

 

Pierre Buraglio et Vincent Bioulès, justement se sont confrontés très tôt à cette question, au sein du mouvement Supports/Surfaces.

Les Paysages urbains de Pierre Buraglio affirment leur frontalité, soit par des pans de murs et des morceaux d’immeubles qui s’érigent frontalement,  soit par le rapport au mur et au cadre induit par les ré-emplois et les vides.

Bioulès, revenu trés tôt à la figuration, alterne entre paysages de mer rappelant ses compositions abstraites à bandes colorées des années 1970 et des vues faussement naïves dont les éléments se détachent du fond tels des décors en cartons.

 

Arthur Aillaud et Guy de Malherbe, peintres figuratifs, se sont appropriés la question de la planéité de la toile. La figuration s’est nourrie de l’abstraction, la surface n’est plus leur sujet principal mais demeure néanmoins la pierre angulaire de leur travail.  Aillaud et Malherbe usent de sujets propices à la frontalité : montagnes, falaises, murs, le paysage se dresse mais l’illusion figurative persiste.

 Les  paysages impossibles d’Arthur Aillaud, ses vues de montagnes fantasmagoriques, semblent dénués de profondeur, de soleil ou d’ombres. Les monts se chevauchent les uns les autres, un mur de béton s’élève et pourtant le paysage est bien là. Des indications viennent troubler encore un peu plus la perspective: de petits collages à même la toile viennent à la fois rappeller la planéité de celle-ci et dans le même temps figurer un abri, un chemin qui pousse à croire à l’existence de ce paysage rêvé.  

La peinture de Guy de Malherbe est le fruit de deux mises à plat consécutives- la première a lieu devant le motif, le peintre travaille de petits tableaux qui lui serviront ensuite de matrice pour une seconde mise à plat où il abolit la profondeur et  ressère ses compositions donnant à voir des paysages frontaux  à la touche vigoureuse. Son sujet de prédilection, les falaises, et son écriture picturale, entrent en parfaite adéquation : frontales et violentes.

 

La photographie, représentation du réel, est ici transformée par Sarah Le Guern pour donner une images plane, qui flirte avec l’abstraction.

 

La seconde partie de cette exposition, qui traitera de la frontalité de manière plus exhaustive, se tiendra au Château de Poncé l’été 2014.

Adresse

GALERIE MARIE HELENE DE LA FOREST DIVONNE 12 RUE DES BEAUX-ARTS 75006 Paris 06 France
Dernière mise à jour le 2 mars 2020