FERNAND FERNANDEZ
Les animaux, mâles ou femelles, n'ont pas de sexe, ils sont les animaux, ils n'entrent pas dans la problématique du sexe, dans la combine pour trier les êtres, ou alors les animaux sont des sexes à eux seuls, ils sont le sexe poisson, le sexe tigre, le sexe insecte etc. Il y a autant de sexes que d'espèces animales, des sexes disparus et des sexes à naître, des sexes qui tâtonnent dans l'évolution, des sexes par essai et erreur, contre-adaptation, bond évolutif. Manger tout vivant est un acte sexuel. Les animaux sont des ombilics du Réel.
In Textes alimentaires, à paraître aux éditions Vanloo
Dans le futur il n'y a pas de monde non parce que le monde a disparu mais parce que le Langage en a été effacé. Dans le Réel la destruction du Langage procède par une intoxication massive qui porte le flash verbal au-delà d'un seuil de saturation où le Langage se neutralise lui-même dans l'équivalence de tous les points de vue. Dans le Réel l'arme de destruction massive du Langage est le débat. Dans le Réel se reposer dans le silence ne veut pas dire quitter le Langage mais faire de la varappe sur sa face interne. Dans le Réel « Tais-toi et parle » se substitue à « Lève-toi et marche ». Dans le Réel le Langage est un poisson-Lazare.
Tarifs :
Gratuit