Rien ne va plus : 5ème Biennale d'Art Contemporain d'Enghien-les-Bains

Sept artistes et une agence d’architecture ont été invités à venir visiter la ville d’Enghien-les-Bains pour réaliser un projet spécifique à partir du thème du jeu. La biennale précédente a été conçue comme en écho avec les oeuvres des trois précédentes biennales. D’une certaine façon, elle a conclu un cycle portant sur le paysage visuel et sonore de la ville. Cette cinquième biennale en inaugure un nouveau qui se distingue par son approche de la ville et en particulier par le choix du thème qui s’inspire directement d’une de ses activités. En effet, Enghien est réputée pour son casino. Détaché de son contexte de référence, conçu comme une image par l’agence integral, le titre « rien ne va plus » a un rôle interrogatif. Le but est d’enclencher une réflexion favorisant une sorte de remise en jeu des attendus. Dans la vie quotidienne, on entend quelquefois cette expression prononcée sur un ton un peu las ou défaitiste. Or, dans le cadre du jeu, l’expression a le sens d’une césure ( « les jeux sont faits »). Elle correspond au point de basculement entre deux moments et en cela, elle participe à l’excitation du jeu qui amplifie l’attente du résultat.

Choisir un titre et un thème à la biennale est une manière de lui donner un ton. Ils sont indiqués aux artistes qui sont libres de les interpréter. Ainsi, les oeuvres conçues pour cette biennale invitent-elles chacun( e ) à jouer selon des registres divers. La différence avec les jeux institués, est qu’ici, il n’y a pas de règles, plutôt des propositions, une manière de modifier le quotidien qui nous entoure, de l’interroger, de nous emmener en des lieux moins fréquentés, ou à l’inverse de changer la relation à ceux qui sont les plus fréquentés. Ainsi l’attitude est-elle joyeuse et ludique, provocatrice avec facétie.