FOUTRAK

Pour la rentrée, l’Atelier Bletterie s’associe aux Éditions Béton et vous présente la première édition de «Foutrak», festival de micro édition.
Ce dernier s’articule autour d’une exposition dans la galerie, d’ateliers de pratiques artistiques, de projection de documentaires, de performances, concerts, et autres joyeusetés.

Il met en lumière le travail de nombreux·ses artistes, de La Rochelle et d’ailleurs, confirmé·es ou émergeant·es, et reçoit le soutien de la Ville de La Rochelle et de la médiathèque Michel Crépeau.

La micro édition, mais qu’est ce ?

Le monde de l’édition est à la fois très vaste et très cloisonné. Des romans, des bd, des livres d’art, des textes politiques, drôles, tristes, terrifiants, palpitants... Il y en a pour tous les goûts. Des livres chers avec reliure super élaborée ou de poche, qu’on prête, ceux qu’on oublie de rendre, ceux où on note des trucs dans la marge, ceux qui nous émeuvent ou ceux qu’on ne finit pas tellement ils sont ennuyeux...
Tous ont en commun la recherche du profit, l’appât du gain. La cupidité. L’orgueil...

Wikipedia : «La micro-édition désigne des pratiques d’édition spontanées et à toute petite échelle, ce qui les distingue de l’édition à moyenne et grande échelle, et de la petite édition. La micro-édition pratique des tirages moins conséquent blablabla...»

Nous, contrairement à wikipedia, on écrit micro édition sans tiret, on n’en a rien à foutre. C’est ça être underground. On s’en fout de choquer.

Donc, pour résumer, le monde de l’édition est vaste, il y a les gros éditeurs, puis les moyens éditeurs, puis les un peu plus petits éditeurs qui vendent moins que les gros et sont plus indépendants
et, enfin, il y aurait la micro édition, toute petite minuscule, encore plus petite que les petits éditeurs, qui vend encore moins, est encore plus indépendante. Nous ne partageons pas tout à fait cette classification.

La micro édition, selon nous, n’est pas une catégorie du monde de l’édition, elle est complètement à part. C’est son rejet et son opposition au monde de l’édition qui la définit avant tout. Si elle en était une catégorie, ça renverrait seulement à une question d’échelle, de tirage. Et donc, tout en bas de l’échelle, se trouverait la micro édition. Et ça sous-entend donc (encore selon nous) que c’est la partie de l’édition correspondant dans le meilleur des cas à ceux qui débutent avant d’être admis dans la cour des grands et, dans la majorité des cas, aux losers dépités de ne pas avoir réussi à vivre leur rêve : se faire éditer chez un vrai éditeur.

Or ça ne correspond en rien à la réalité, à la richesse du monde du fanzine.

La micro édition est un mouvement qui s’est émancipé de toute considération commerciale. On y entre par vocation ou par inconscience.

L’édition a beau être un monde très vaste, la micro édition, par sa liberté et sa vocation à briser les codes, à ne pas obéir aux règles, à ne pas hiérarchiser, à être accessible à tous, forcément, est infiniment plus vaste. Et, paradoxalement, plus cachée. Pour obtenir un fanzine, il faut le chercher, la plupart du temps aller à la rencontre de ses créateurs. On trouve un trésor, édité à petit tirage. Chaque exemplaire est imprimé, façonné, relié à la main avec des petits défauts ici où là qui le rendent unique et lui confèrent une préciosité infinie.

Les événements liés à la micro édition, aux fanzines, à l’art contestataire ou à la contre-culture en général sont des espaces de liberté et de créativité absolus. Les gens se rassemblent, discutent et partagent des choses qui les unissent. C’est le vivre ensemble, c’est super merveilleux...

Cette culture était jusqu’ici quasi absente à La Rochelle, en tout cas très peu visible. Il est temps de faire connaître ce monde.
Bienvenue à Foutrak.
Ensemble, créons la légende ! Que la prophétie s’accomplisse...