LA OLA QUE VINO DE LEJOS [LA VAGUE VENUE DE LOIN] D’ANGYVIR PADILLA

Exposition
Frac Grand Large — Hauts-de-France Dunkerque
Angyvir Padilla, La vague venue de loin (extrait), 2021. Vidéo réalisée en collaboration avec Michiel Venmans de Rome Collective sur les terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle © Angyvir Padilla.

Le Château Coquelle et le Frac Grand Large ont accueilli Angyvir Padilla en résidence dans le cadre de la biennale Watch This Space 11.  L’artiste, d’origine vénézuélienne, est diplômée des écoles d’art de La Cambre (2015) et de Sint-Lukas (2018) à Bruxelles. 

Angyvir Padilla présente une installation immersive autour de la relation entre l’homme et la montagne, s’inspirant d’une légende vénézuélienne. 

Au Venezuela, des légendes nous rapportent que dans les temps anciens, il n’y avait pas de montagne à Caracas. Tout était plat et le ciel tombait dans la mer. Un jour, la déesse de la mer, furieuse d’avoir été offensée par les tribus, fit surgir des abysses la plus haute vague jamais vue. Mais avant qu’elle ne s’abatte, la déesse prise de pitié se décida à épargner les habitants, changeant la vague en une cordillère de montagnes – dite la cordillère de la Costa – qui, désormais, enserre et protège Caracas.

Inspirée par la légende des montagnes de son enfance, Angyvir Padilla a effectué divers voyages dans le nord de la France à la recherche d’une montagne « analogue ». Dans le bassin minier, elle a découvert les terrils, ces étranges cônes constitués des résidus d’extraction du charbon qui dessinent des reliefs singuliers sur l’horizon. L’exposition « La ola que vino de lejos » [La vague venue de loin] présente une vidéo où Angyvir Padilla gravit – de manière sisyphéenne – un de ces terrils pour y déposer un trampoline noir. Depuis la cime, l’artiste s’élance vers les nuages et regarde en direction d’un autre terril, dans une conversation silencieuse avec les éléments. Tandis qu’elle rebondit, le trampoline nous rappelle aux profondeurs de la terre en renvoyant l’image du triangle inversé de la montagne.

Dans l’espace d’exposition, Angyvir Padilla a reconstitué un paysage fantastique que le visiteur est invité à traverser. Elle a placé des monticules en plâtre recouverts d’une fine couche d’argile qui s’épanche sur le sol et se craquèle. Elle a reconstitué des pierres en céramique numérique et distribué dans l’espace des images photographiques tirées de ses pérégrinations. En s’attachant aux détails, elle revisite les écarts entre le naturel et l’artificiel, le vivant et l’inerte, le proche et le lointain. L’artiste réinvente ainsi un paysage à partir de son expérience du déplacement. Elle convoque des sensations physiques, tactiles, auditives et ouvre sur un dispositif autant symbolique et imaginaire que métaphysique.

Diplômée de l’école d’art et de design de Caracas (PRODiseño) en 2009, Angyvir Padilla intègre l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles en 2011 avant de rejoindre les écoles de l’ENSAV La Cambre (2015) et de Sint-Lukas (2018). Sa pratique se développe sous la forme d’installations qui combinent un large éventail de matériaux et de médias tels que le plâtre, la céramique, la photographie, la vidéo et la performance. Lauréate du prix ArtContest et du prix des Amis du SMAK (Gand), elle expose régulièrement au Venezuela, en Belgique et dans différentes villes d’Europe. Récemment, le Centre Wallonie Bruxelles à Paris, le SMAK à Gand et la Centrale Vitrine à Bruxelles ont accueilli ses travaux. 

L’exposition est conçue en partenariat avec le Château Coquelle et le Centre Wallonie-Bruxelles | Paris et présentée dans le cadre de la biennale Watch This Space 11organisée par 50°nord – Réseau transfrontalier d’art contemporain. Avec le soutien de Wallonie-Bruxelles International (WBI) et de l’imprimerie dunkerquoise I.C.O. DK

Other artists presented

Angyvir Padilla

Adress

Frac Grand Large — Hauts-de-France 503 avenue des Bancs de Flandres 59140 Dunkerque France
Updated: October 13 2022