Détails d'une ville distraite
« Il vient à l’homme qui chevauche longtemps au travers de terrains sauvages, le désir d’une ville. Pour nir, il arrive à Isidora, une ville où les palais ont des escaliers en colimaçon incrustés de coquillages marins, où l’on fabrique lunettes et violons dans les règles de l’art, où lorsque l’étranger hésite entre deux femmes il en ren- contre toujours une troisième, où les combats de coqs dégénèrent en rixes sanglantes mettant aux prises les parieurs. C’est à tout cela qu’il pen- sait quand il avait le désir d’une ville. Isidora est donc la ville de ses rêves : à une di érence près. Dans son rêve, la ville le comprenait lui-même, jeune. il parvient à Isidora à un âge avancé. Il y a sur la place le petit mur des vieux qui regardent passer la jeunesse; lui-même y est assis, parmi les autres. Les désirs sont déjà des souvenirs. »
Dans les truculentes Villes invisibles de l’écrivain italien Italo Calvino (1923-1985), les possibilités des villes sont aussi innom- brables que les contes. Fantasmées ou détaillées, on en verra les formes sœurs, puisées au réel, à la galerie Sobering avec les œuvres des trois jeunes artistes, Etienne Gayard, Ana Popescu et Valentine Estève. Cadrées ou zoomées, faisant l’objet de promenades ou de jeux graphiques, agrandies en détails ou au contraire, réduites, minuscules, en scènes gées, et laissant pla- ner l’ombre d’une surveillance ou de rêveries évanescentes, la ville y est vue ici par parties : des contes comme autant de questionnements à son pouvoir attractif qu’à ses multiples mirages.
« Il vient à l’homme qui chevauche longtemps au travers de terrains sauvages, le désir d’une ville. Pour nir, il arrive à Isidora, une ville où les palais ont des escaliers en colimaçon incrustés de coquillages marins, où l’on fabrique lunettes et violons dans les règles de l’art, où lorsque l’étranger hésite entre deux femmes il en ren- contre toujours une troisième, où les combats de coqs dégénèrent en rixes sanglantes mettant aux prises les parieurs. C’est à tout cela qu’il pen- sait quand il avait le désir d’une ville. Isidora est donc la ville de ses rêves : à une di érence près. Dans son rêve, la ville le comprenait lui-même, jeune. il parvient à Isidora à un âge avancé. Il y a sur la place le petit mur des vieux qui regardent passer la jeunesse; lui-même y est assis, parmi les autres. Les désirs sont déjà des souvenirs. »
Dans les truculentes Villes invisibles de l’écrivain italien Italo Calvino (1923-1985), les possibilités des villes sont aussi innom- brables que les contes. Fantasmées ou détaillées, on en verra les formes sœurs, puisées au réel, à la galerie Sobering avec les œuvres des trois jeunes artistes, Etienne Gayard, Ana Popescu et Valentine Estève. Cadrées ou zoomées, faisant l’objet de promenades ou de jeux graphiques, agrandies en détails ou au contraire, réduites, minuscules, en scènes gées, et laissant pla- ner l’ombre d’une surveillance ou de rêveries évanescentes, la ville y est vue ici par parties : des contes comme autant de questionnements à son pouvoir attractif qu’à ses multiples mirages.
Exhibition curators
Artists
Adress
Means of access
Adresse :
sobering galerie
87 rue de Turenne
75003 Paris
Metro :
Saint-Sébastien-Froissart ( ligne 8 )
Filles de Calvaire ( ligne 8 )