Dictaphones croisés de Laurent Roth

Laurent Roth s’est rendu à Marseille les 3 et 4 juillet 2013 pour assister aux derniers préparatifs et au vernissage de l’exposition « Des Images comme des Oiseaux ». Comme il l’a fait avec Marie-José Mondzain  pour le livre qui accompagne l’exposition, il enregistre au dictaphone ses sensations et les impressions des premiers spectateurs/visiteurs. Le projet étant d’être non « face » mais « parmi » des images, et de rendre compte d’un émerveillement, d’un dévoilement…

Extrait 1
Ce premier extrait vous propose de revenir sur la journée du 3 juillet 2013, veille du vernissage de l'exposition« Des Images comme des Oiseaux ». Partagez les impressions de l'auteur lors de la découverte des cimaises : "je suis surpris, l'inclinaison me plait toujours autant, c'est plus monumental que ce je pensais et en même temps la singularité de chaque artiste est bien là".

Extrait 2
Les préparateurs qui retirent les films plastiques, qui révèlent la photographie de Thomas Demand. Retirer ce film sur chaque photographie "comme une mariée mise à nue par ces célibataires que nous sommes tous quand nous sommes spectateurs d'une exposition de photographie".

Extrait 3
Force du cadre. Silhouette de Patrick Tosani. Rapport des silhouettes. Stand de tir. Circulation des corps. Mur du fond avec photos verticales. Rapport éduqué au regard. Opalka. Orlan. Le solennel et le carnaval. Cohabitation de deux espaces mentaux. Démocratie des oeuvres.

Extrait 4
Vers les fenêtres, filtrées. Marseille. Une photo supplémentaire: le paysage des voies ferrées. Une zone, lieu d'agencement. Les photos comme des pièces de rechange de la SNCF.

Extrait 5
De toutes petites photos, de Hreinn Fridfinnsson. Jouissance du petit. Se nicher là. Petite rêverie en mineur.

Extrait 6
Les préparateurs qui retirent les films plastiques, qui révèlent la photographie de Thomas Demand. Retirer ce film sur chaque photographie "comme une mariée mise à nue par ces célibataires que nous sommes tous quand nous sommes spectateurs d'une exposition de photographie".

Extrait 7
Interview d'une visiteuse. Proximité, intimité à l'oeuvre. C'est étonnant d'être penché, on est obligé d'être dedans. Son compagnon : ça me fait penser au moment où on tire en argentique, comme si on les fabriquait.

Extrait 8
Interview d'un visiteur : "La proximité, le sentiment de dominer physiquement les photographies. Simple d'accès. Je révise mon histoire de la photographie. Découverte du fonds du Cnap".