carte blanche à Freaks & Geeks

Quelques mois après l’exposition SALCÖN IS COOL, dans une laverie automatique de Tours, le collectif Freaks & Geeks est invité par Mode d’Emploi à investir l’Octroi pendant une semaine, du 23 juin au 1er juillet 2011. Depuis 2005, la Ville de Tours met les octrois à la disposition d’artistes et d’associations (Eternal Network, Groupe Laura, Mode d’Emploi) oeuvrant dans le domaine de la création contemporaine. Pour l'occasion, Freaks & Geeks ont fait appel à leur ami photographe, Melchior Tersen. Comme Freaks & Geeks est un collectif qui n’aime pas faire comme tout le monde, ils ont décidé de ne pas faire une accrochage de photographies. L’artiste a alors développé une installation impliquant un animal, de la terre, et une bande son composée de black metal ambiant. L’exposition rassemble donc à la fois l’univers visuel mais aussi sonore de Melchior Tersen. Photographe parisien de 24 ans, Melchior Tersen aime faire des portraits de gothiques au Hellfest, ou des portraits d’animaux morts. Il collabore parfois avec des magazines tels que VICE. Récemment lauréat de l'exposition Premier Tour, Melchior Tersen sait être polyvalent tout en restant cohérent. Au croisement de Martin Parr et de Burzum, Melchior Tersen peut aussi bien couvrir une séance de dédicaces de Booba sur les Champs-Élysées, une sortie pêche, ou bien une chasse au renard urbain. De ses paysages ressort une ambiance mystique, poussant le spectateur à remettre en question son propre quotidien. C’est cette ambiance mystique et sombre qui ressort de l’exposition WALPURGIS. Une tête de cochon posée sur un socle, entre sculpture antique et totem satanique. Le socle est lui-même enseveli par de la terre, comme s’il avait jaillit du sol. Cette terre rappelle les paysages des photographies de Melchior Tersen, paysage tellement insolites qu’ils peuvent parfois laisser dubitatif sur leur authenticité. L’exposition rappelle cette ambiguité entre décors fictifs et nature, en faisant entrer des éléments naturels dans un lieu d’exposition. L’artiste a su faire appel aux références classiques d’expositions en les mêlant aux références des univers musicaux black et death-metal.