Brion Gysin, de passage
En 1993, la Galerie Porte Avion organisait la première exposition monographique en
France, consacrée au travail plastique de William S. Burroughs.
20 ans plus tard, Porte Avion rend hommage à Brion Gysin, compagnon de route de
Burroughs et artiste protéiforme.
Brion Gysin (de passage)
Featuring W S Burroughs, P A Gette.
« Had a transcendental storm of colour visions today in the bus going to Marseilles. We ran
though a long avenue of trees and I close my eyes against the setting sun. An overwhelming
flood of intensely bright colours exploded behind my eyelids: a multi-dimensional kaleidoscope
whirling out through space. I was swept out of time. I was out in a world of infinite number. The
vision stopped abruptly as we left the trees. »
« J'ai eu un déchaînement transcendantal de visions colorées aujourd'hui, dans le bus, en
allant à Marseille. Nous roulions sur une longue avenue bordée d'arbres et je fermais les
yeux dans le soleil couchant quand un flot irrésistible de dessins de couleurs surnaturelles
d'une intense luminosité explosa derrière mes paupières, un kaléidoscope
multidimensionnel tourbillonnant à travers l'espace. Je fus balayé hors du temps. Je me
trouvais dans un monde infini... La vision cessa brusquement quand nous quittâmes les
arbres. » extrait du journal, décembre 1958
C’est ainsi que Brion Gysin décrira en 1958 à son ami Ian Sommerville, la vision qu’il eut de
la « Dream machine », qu’ils réaliseront ensemble à partir de 1960.
Cet événement sert de base à l'exposition proposée ici, une présentation intimiste autour
d'oeuvres inédites provenant de la collection personnelle de Paul Armand Gette, d'écrits et
de films, révélant la présence de l'artiste, comme une courte escale dans un périple créatif
au long cours.