Alexis Cordesse

Alexis Cordesse réalise son premier reportage photographique en 1991, dans le nord de l’Irak, alors que s’achève la première guerre du Golfe. Il a vingt ans. L’information en direct et en continu s’impose. Répondant à la demande des magazines, il couvre les principaux conflits armés de l’après-guerre froide. Ses références sont celles du photojournalisme, mais il se trouve rapidement confronté au déclin de la presse illustré et aux limites de la photographie de presse.

La démarche de Cordesse bascule à l’occasion d’un reportage à Kaboul en 1995. À côté des clichés attendus, il capte des sons, change ses points de vue, puis se lance dans la réalisation de films avec ses photographies. Dès lors, son regard ne va cesser d’évoluer. Revisitant les différents genres (le portrait, le panoramique, le paysage), il interroge la responsabilité des images photographiques et leur potentiel d’imaginaire. Adepte d’un regard décalé, après coup, il propose une vision qui restitue la complexité des évènements et leur dimension politique.

L’exposition au musée proposera une rétrospective des travaux d’Alexis Cordesse et reviendra sur dix ensembles, dont certains présentés pour la première fois au public.