2. La longue image panoramique de la révolution d’une œuvre

Un projet de Christophe Lemaitre, avec Xavier Antin, Mimosa Echard, Luca Francesconi, Alexi Kukuljevic, Christophe Lemaitre & Aurélien Mole, Pierre Paulin & Hélène Bertin, Jean-Charles de Quillacq, Clément Rodzielski, Sarah Tritz
Exposition
Arts plastiques
cneai = Paris 14

Sous la forme d’études vidéos, une série de sculptures d’Aurélien Mole et Christophe Lemaitre furent mises en rotation et filmées à l’occasion de l’exposition ‘Ronde sable’ présentée chez Florence Loewy en septembre 2013, il y a tout juste 1 an. Dans l’espace de la galerie, quelques jours avant le montage de l’exposition, ces sculptures, des bandes de papier peints par les artistes puis positionnées en équilibre dans des paires de boitiers dvd, furent placées une à une sur un plateau de bois tourné à la main pendant chaque prise de vue. Les courtes séquences filmées (25 à 50 secondes par étude) capturent ainsi l’aplatissement des sculptures : de brèves variations colorées sur fond blanc, dans lesquelles se perdent et se retrouvent la réalité physique des objets manipulés.

Le projet présenté aujourd’hui au Cneai s’inscrit dans le droit-fil de ces études. Il consiste à concevoir un dispositif technique capable de produire la photographie de ces rotations : 1 seule longue image panoramique de la révolution d’une œuvre. Ce dispositif expérimental se propose d’une part, en quelque sorte, de dérouler les longues bandes de papier des sculptures d’Aurélien Mole et Christophe Lemaitre, et d’autre part, d’inviter plusieurs artistes à dessiner formes et objets destinés spécifiquement à l’appareil mis au point : Xavier Antin, Mimosa Echard, Luca Francesconi, Alexi Kukuljevic, Pierre Paulin et Hélène Bertin, Jean-Charles de Quillacq, Clément Rodzielski, Sarah Tritz. Pendant la durée de son exposition au Cneai (Septembre 2014 - Janvier 2015), le dispositif permet donc la production empirique et partagée d’une série de photographies réalisées sur le site même du centre d’art.

La technique de prise de vue choisie hérite des principes de la ‘time-lapse photography’ : En time-lapse, l’obturateur de l’appareil s’ouvre à intervalles réguliers pour enregistrer les différentes images-clés d’un mouvement. Classiquement le time-lapse est utilisé pour filmer des phénomènes lents, comme le déplacement des nuages ou la croissance des végétaux. Au Cneai, c’est plus précisément un mode opératoire dérivé du time-lapse, le slit-scan, qui est expérimenté sur les sculptures, formes et objets soumis par les artistes à l’épreuve du dispositif rotatif. Obturateur ouvert pour une exposition lumineuse en continu, le slit-scan consiste à ne photographier qu’une ‘tranche’ du sujet présent face à l’appareil, en les séparant l’un de l’autre par un cache fendu. Soit le cache fendu, soit la surface sensible se déplace pendant l’opération. Les images alors obtenues décomposent et étirent dans le temps les objets. La longueur physique de la photographie correspond à la durée de la prise de vue. Dans le cas qui nous intéresse ici depuis trois paragraphes, plus la sculpture tournera lentement et plus l’image sera longue.

Commissaires d'exposition

Horaires

du vendredi au dimanche de 13h à 18h30 les mercredi et jeudi sur rdv

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

cneai = Cité Internationale Universitaire de Paris - Maison Internationale 21, boulevard Jourdan 75014 Paris 14 France
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022