CHAM, a work in progress 2010... de Nicola Lo Calzo

Dès le 6 novembre, dans le cadre de Paris Photo, la galerie Dominique Fiat présentera sur son stand un solo show du projet "CHAM" de Nicola Lo Calzo.

Depuis 2010, Lo Calzo a parcouru les côtes atlantiques à la recherche de souvenirs vivants du commerce des esclaves et de l'esclavage colonial. Lo Calzo tente de capturer un phénomène complexe et intangible, afin de révéler une cartographie alternative du monde et, par conséquent, une contre-cartographie du monde : la résistance. Ce projet ambitieux et toujours en cours, documente, pour la première fois, certaines pratiques de la diaspora africaine en Amérique, à Cuba, à Haîti, au Suriname, en Guyane française, en Sicile, dans les Caraïbes et en Occident. Lo Calzo demande: «Comment est-il possible que le monde ait organisé pendant quatre siècles un consensus social, politique et moral autour de la traite négrière, et comment effacer de la mémoire collective ce phénomène fondateur de la modernité des pays occidentaux et même des manuels scolaires? Les souvenirs de l’esclavage, abandonnés par l'histoire, ont-ils survécus et, dans l'affirmative, sous quelles formes et dans quels lieux? Comment ces souvenirs, réprimés par les uns et préservés par les autres, définissent-ils nos relations quotidiennes, notre perception et la place de chacun dans la société? » À ce jour, Nicola Lo Calzo s'est rendu au Bénin, au Togo, au Ghana, au Sénégal, en Guyane française, au Suriname, en Guadeloupe, à Haïti, aux États-Unis, à Cuba et en Italie. D'autres résidences sont prévues à Sao Tomé, au Brésil et en Angola d'ici 2020.

La recherche menée par Nicola Lo Calzo en Italie a bénéficié d'un soutien à la photographie documentaire contemporaine du Cnap en 2018.